#26072
Andraneros
Participant

Bienvenue sur le forum @zapa.
Votre message nous pose deux questions, dont la première est implicite, donc un peu cachée, et concerne votre personnalité :

Ca me pose quelques problèmes ensuite, car je me demande si ça n’entraîne pas le risque de troubler mon identité sexuelle 

et les la seconde explicite et à l’adresse des lecteurs :

A quoi pensez-vous vous-mêmes lorsque vous utilisez l’aneros en solitaire ?

Je réponds d’abord à la question dans laquelle vous utilisez les mots « risque », danger éventuel plus ou moins prévisible, et « troubler », bouleverser, déranger, perturber. Ces deux mots ont un sens qui induit une peur associée à la douleur et à l’inconnu. Vous n’apportez aucune information sur votre expérience en matière de plaisir anal ou prostatique. Il est donc difficile d’apporter une réponse adaptée à votre sexualité et à la nature du plaisir que vous ressentez.

Si vous êtes hétérosexuel et bien dans votre peau, la découverte d’une autre voie pour accéder au plaisir orgasmique peut être une expérience intrigante, déroutante, mais peut aussi être l’occasion de vous ouvrir à une autre perception du plaisir sexuel, d’enrichir votre expérience sensorielle et votre sensualité, d’enrichir la relation avec votre partenaire. A mon avis elle ne peut en aucun cas inverser votre personnalité.

Si vous n’êtes pas bien dans votre peau, cette expérience peut accentuer le doute qui vous habite sans pour autant en être la cause profonde. Dans cette situation seule la consultation d’un spécialiste pourra vous apporter les réponses dont vous auriez besoin.

Quant aux fantasmes, la lecture du forum vous apporte déjà des réponses car ce sujet est régulièrement abordé. En tapant « fémin » dans le champs de recherche de la page « Sujets » le moteur de recherche renvoie, aujourd’hui 10 février 2018, 240 occurrences depuis 2013, année de création du forum. Je vous invite à participer aux discussions déjà ouvertes sur cette part de féminité dont l’origine est autant la situation de pénétré que l’intériorité du plaisir ressenti.

En ce qui me concerne, mes fantasmes, dans un premier temps, n’étaient pas très différents de ceux qui accompagnaient mes séances de masturbation classique. Par la suite ils ont évolué très progressivement sous l’influence des nouvelles sensations que je découvrais. La féminisation de mon plaisir s’est faite naturellement en accompagnant mon évolution sensorielle. Elle ne m’a posé aucun problème. Je l’ai vécue comme un enrichissement de ma sensualité qui ne changeait rien à ma personnalité profonde. Je dois rappeler que mon cheminement vers l’orgasme prostatique a été très lent.

Il n’y a pas que les fantasmes pour lancer une session de massage prostatique. Il y a une part de technique qui est l’objet du traité d’Aneros et de nombreuses questions sur le forum. Avez-vous lu et relu le traité ? La mise en condition de votre organisme passe par une phase de relaxation et de concentration de votre conscience sur la zone qui entoure la prostate. Elle passe aussi par une phase de lancement du massage proprement dit par des contractions volontaires localisées qui vont faire glisser le masseur dans le rectum. Quand on débute l’excitation vient s’ajouter à ces phases préparatoires pour en démultiplier les effets, elle ne les remplace pas.

Je pense qu’il n’y a pas de fantasmes propres à cette forme de masturbation. Stimuler l’anus et le rectum ne conduit pas obligatoirement à se sentir femme ni féminisé. On peut rester très masculin et apprécier cette stimulation comme c’est le cas avec la caresse des pointes de sein. Ce qui est sûr c’est que c’est une formidable occasion de réfléchir à ce qu’est notre sexualité et à ce qu’elle peut devenir si on accepte de l’envisager globalement au-delà des stéréotypes en vigueur dans notre société.

Bon cheminement @zapa.