#26521
bzo
Participant

quelle séance encore ce soir,
tant d’intensité à chaque instant,
au final j’en sors avec l’impression d’avoir joui de la première à la dernière seconde,
tant chaque sensation était si vivement ressentie, si contrastée

je ne répéterai jamais assez le rôle primordial des mains,
elles voyagent sur tout le corps,
en l’éveillant, en font une caisse de résonance de la prostate,
ainsi le plaisir prostatique peut être ressenti partout,
attiré par les mains qui se baladent

ongles patineurs sur peau, doigts petites tenailles d’amour,
mes mains, chères canailles, si cajoleuses, si ensorceleuses,
vous aimez strier aussi, oh comme vous aimez strier,
vous êtes les complices fidèles de ma tubercule d’amour dans les profondeurs
contre laquelle vient se frotter Carabosse, ma petite fée en silicone
“Sésame, ouvre-toi!” et Sésame s’ouvra

Sésame et Carabosse, quel beau couple,
il était une fois Sésame une prostate qui se morfondait, oubliée dans son coin,
un jour vint Carabosse, força le passage à coups de lubrifiant jusqu’à elle
et depuis ils ne se quittent plus, s’aiment d’amour tendre,
ils aiment à se presser et à se frotter l’un contre l’autre de longs moments

un bel super O vers la fin,
une petite minute où je me suis senti comme une de ces méduses translucides
plein de lumière multicolore flottant entre deux eaux,
mon corps très vite a été secoué de spasmes et de tremblements

ce genre de manifestions durant les orgasmes ne m’ont jamais dérangé,
tout du contraire, je les accueille avec gourmandise
car elles ont la capacité d’altérer les sensations, de les varier, de les démultiplier,
pour reprendre une image que j’ai utilisée par le passé,
c’est comme s’il y avait un tam-tam sauvage dans tout notre chair,
toutes les cellules se mettent à danser au rythme de ces convulsions
et le plaisir devient totalement erratique, comme dévié constamment de sa course,
des boules de billard folles rebondissant dans toutes les directions

se lâcher, complètement se lâcher,
là est la tache la plus difficile et la plus longue qui vous attend,
se lâcher, c’est ne plus réfléchir,
c’est être uniquement mu par ses pulsions et par son instinct
et puis c’est oser sans plus aucun tabou, sans aucune limite, tous les gestes, tous les mouvements
mais en même temps il faut acquérir la technique,
de la fluidité dans l’action, des automatismes,
dur la vie d’artiste, dur, dur la vie d’artiste