#27259
bzo
Participant

aujourd’hui au boulot,
j’ai eu mon premier orgasme
et sans gémir, svp

aux toilettes, silencieux et sérieux comme un pape pour contenir le plaisir à l’intérieur,
debout, plaqué contre le mur, face contre le mur,
comme labouré puissamment par derrière,
j’avais l’impression d’être une barque trouée à grands coups de boutoir qui s’emplissait de plaisir

puis soudainement mon corps a été traversé par une grosse déferlante de chaleur
qui est venu exploser et s’attarder dans mon cerveau,
j’avais joui en quelques minutes

en aneroless, le féminin est encore plus omniprésent, encore plus omnipotent,
encore plus aux commandes, encore plus s’exprimant dans tous mes membres, par tous mes membres

il semble que le fait qu’il n’y ait plus d’objet externe, plus d’intermédiaire en silicone,
seulement les ressources de ce corps,
a comme conséquence qu’on le ressent encore plus, cette divinité des profondeurs,
tellement m’envahissant, tellement m’absorbant,
mouvant mes membres, mouvant mes hanches, mouvant mon bassin,
ses seins, oh ses seins dans mes mains,
je me lasse pas de les triturer, de les tripoter, de les malaxer, de les chiffonner,
ils me répondent en envoyant de tous les côtés des ondes de plaisir, des vagues de chaleur
et je me sens femme entre des mains d’homme, j’ai l’impression de prendre mon envol

et puis ce sexe, son sexe sublime, insatiable boule de nerfs, insatiable déesse, entre mes jambes,
cette chair tout en plis et en replis, mélange de velours gluant et de soie humide
prêts à frissonner, prêts à frémir et à diffuser des vagues de plaisir

bon dieu que c’est bon,
de sentir les contractions comme un phallus bien dur s’enfoncer là-dedans,
aller et venir, comme un limier infatigable poursuivant sa proie, reniflant dans tous les coins
freinant tout d’un coup, s’arrêtant net puis repartant de plus belle,
s’enfoncant jusque la garde d’un coup sec et violent
puis se retirant en faisant des petits mouvements latéraux,
fais-moi gémir, fais-moi jouir, fais-moi vibrer au diapason de l’océan

oui, moi-même je vais me faire jouir car je suis deux en ces moments-là,
mes reins sont suprêmement femelles, mes reins sont suprêmement mâles,
je ressens les deux, oui je ressens les deux, il est temps de l’affirmer
cela a été clairement établi par mes soins en aneroless,
j’enfonce mon dard bien dur, je prends plaisir à pénétrer,
à m’enfoncer avec un sexe tendu, gonflé de sang,
à me sentir m’enfoncer dans cette chair qui s’ouvre, se déplie sur son passage,
qui s’offre, qui offre ses plis humides

oh comme je prends plaisir à pénétrer en ma part féminine
et comme je prends plaisir à me sentir pénétré, je m’abandonne, je m’ouvre,
monte en moi, fraie-toi un passage dans ma chair,
ne me ménage pas, je ne suis pas une poupée de porcelaine,
offre-moi toute la violence et toute la douceur dont je suis capable,
mon plaisir d’enfoncer mon sexe, mon plaisir de me sentir pénétrer,
ces sensations s’entremêlent, maintenant je m’en suis rendu compte,
divin corps à corps dans le sous-sol entre mes jambes
mais tout le reste,
en-dehors de mes mains peut-être,
appartienne à elle,
et elle appartient à l’océan dans mes ténèbres