#33072
bzo
Participant

ce que je voulais dire juste au-dessus, pas sûr que ce message est assez clair,
c’est que les sensations sont la résultante
de la combinaison d’une action physique, aussi minimum soit-elle
et d’une action intérieure

l’action physique, peut être juste symbolique, pour ainsi dire,
une sorte de déclencheur
comme elle peut être plus élaborée, plus complexe, comme chez moi
où tous mes gestes, tous mes mouvements doivent entrer dans un certain moule,
concourir à la sensation que je me fais l’amour,
la sensation d’une interaction entre deux corps,
en d’autres mots, quand je me caresse, j’ai la sensation de caresser un autre corps,
j’ai vraiment la sensation d’une interaction entre deux corps

tous mes gestes, tous mes mouvements sont donc indifféremment
tour à tour ressentis comme ceux d’un homme et d’une femme engagés dans un corps à corps amoureux,
enfin c’est la sensation que je dois parvenir à créer, que je dois parvenir à vivre,
tout cela est possible grâce à une lente reprogrammation de mes sensations,
les associant avec les gestes, les mouvements
pour pouvoir recréer et pouvoir vivre un acte amoureux comme si j’étais à deux,
un pôle masculin et un pôle féminin engagés dans des ébats voluptueux et torrides

quant à l’action intérieure, il est beaucoup plus difficile de mettre des mots dessus,
pourtant c’est bien la partie la plus importante,
c’est la partie immergée de l’iceberg,
c’st un mélange en fait, se laisser aller, s’ouvrir, ce sont des mécanismes mentaux , en fait,
on s’ouvre, on s’ouvre, on s’ouvre, on relâche toutes ses défenses,
ce sont des mécanismes fondamentalement féminins durant l’acte amoureux,
on s’en remet à l’ivresse, au délire de la chair, on ne résiste pas,
on se laisse aller, on se laisse entraîner,
on n’est plus que béance
et on est habité plus que par une seule envie, c’est que le plaisir nous pénètre de toutes parts,
que tout notre être ne soit plus qu’un sexe géant dans lequel pénètre le plaisir

personnellement tout cela se met automatiquement en place
en laissant mon moi pensant s’éteindre et laissant mon moi animal, mon cerveau reptilien,
prendre la direction des opérations,
j’ai vraiment dans ces moments-là la sensation que mon cerveau est partout dans mon corps
et que ma tête n’est plus qu’une éponge imbibée de sensations
où il n’y a plus la place pour aucune pensée

je pense avec ma rate, je pense avec ma jambe, je pense avec mon épaule,
je pense avec mon sang, je pense avec mon sexe, je pense avec ma prostate,
dans ces moments-là,
ma jambe imagine mon plaisir, ma rate imagine mon plaisir, mon épaule imagine mon plaisir,
mon sang imagine mon plaisir, mon sexe imagine mon plaisir, ma prostate imagine mon plaisir

tout a libre cours et toutes les forces vives des profondeurs sont libérées