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La masturbation, même à fin éjaculatoire ne doit être perçue comme une activité dégradante, bien au contraire.
La masturbation ou le rapport sexuel avec éjaculation induit une période de retrait du désir, de l’érection, une mise en sommeil de l’énergie sexuelle. Il subsiste cependant toujours un résidu d’insatisfaction. Certes il est plus important après masturbation car le rapport sexuel peut être l’occasion de satisfaire l’ego masculin lorsque le ou la partenaire réagit positivement à la virilité masculine. Cette satisfaction de l’égo amplifie le sentiment d’apaisement. Mais il reste toujours cependant un résidu d’insatisfaction.
Ce résidu, est le terreau de la naissance d’un nouveau désir, qui grandira jusqu’à nouvelle éjaculation.
En effet cela peut représenter une activité, somme toute répétitive et rébarbative. Cela nuit d’ailleurs à l’amour dans le couple, et à la satisfaction sexuelle. Et à plus forte raison, cela nuit à l’image que se fait de lui-même celui qui se masturbe. Cela est renforcé par le sentiment de culpabilité qu’entretient les préjugés de notre société.
Mais c’est de cette insatisfaction, et du constat de la répétitivité de ce cycle : désir => tension => stimulation => éjaculation/orgasme => rétractation , que peut naitre quelque chose de nouveau, et le désir de découvrir de nouveaux horizons. En cela la masturbation à visée éjaculatoire est bénéfique car elle prépare à la navigation dans d’autres contrées.
Le nouvel horizon est celui qui va briser ce cycle. Comment ? Par la maitrise de l’éjaculation, qui vise l’absence d’éjaculation. Ainsi il n’y a plus de cycle, il n’y a que mouvement ascendant du désir, de l’excitation, de la stimulation, et de l’orgasme, sans période de retrait.
Le corps envoie, à partir de la prostate (probablement) des vagues d’énergie sexuelle qui vont en s’amplifiant en puissance et en durée,. Le sexe peut se trouver en érection totale, les testicules remontés au maximum, le désir d’éjaculer est à son comble, mais la source de stimulation sait exactement quoi faire pour éviter l’éjaculation, et faire jaillir des vagues d’énergie sexuelle qui peu à peu se transforment en orgasme et font vaciller la conscience.
Cependant, si éjaculation il y a, si le point de non-retour est dépassé, ce n’est pas grave, il faut l’accueillir avec bienveillance et plaisir, car cela reste un moment de plaisir. Le travail réalisé a permis de faire croitre légèrement l’énergie sexuelle qui reste. En allongeant la durée des stimulations, en parvenant à s’arrêter alors que l’excitation est haute, peu à peu le plaisir de ressentir cette énergie en soi surpassera le plaisir de l’éjaculation, et sa raréfaction deviendra une évidence.

Bon cheminement à tous !