#34563
bzo
Participant

au réveil,
je pense à mon petit déjeuner, je pense à la journée, à ce que je vais faire
et puis aussi je pense directement aussi, comment le qualifier?
à ma petite caverne d’Ali Baba, à cet enchantement dans ma chair

en fait, ce n’est pas vraiment y penser que je fais
mais c’est me mettre en contact avec elle,
commencer à la sentir vibrer, la sentir se réanimer, en moi,
m’assurer de sa présence, de sa chaude et vibrante présence

comme une île paradisiaque sur un océan lointain
dans son cadre idyllique d’eau bleue, transparente, lumineuse,
des pierres précieuses rayonnant, semblant tapisser partout le fond,
je suis dans une barque étroite, je glisse sans effort sur cet azur liquide
j’entends en me rapprochant des éclats de voix, des rires, les sons variés d’une fête ,
c’est plein de couleurs, c’est plein d’une agitation bon enfant,
cela se bouscule, cela rit, cela danse et cela chante partout,
cela semble durer depuis toujours,
cela semble se dérouler depuis la nuit des temps

je reste ainsi en suspens dans ma barque glissant
qui avance pourtant mais ne touche jamais terre,
les oreilles et les yeux, emplis des sons et des couleurs d’une fête immémoriale
à quelques pas de moi,
l’immensité de l’océan, du ciel, semble m’envelopper précautionneusement comme une main géante