#34757
bzo
Participant

ce n’est pas mon corps que je caresse
mais ma chair,
ma chair habité par le féminin

je la vois bouger langoureusement sous mes doigts,
je vois ces seins, gonflés par le désir, aux pointes dures,
je sens mon bassin tellement empli de lascivité,
comme habité par une houle enivrante

ma bouche et ses alentours immédiats,
où j’aime tellement passer les doigts, que j’aime tellement caresser,
qui laisse échapper gémissement après gémissement,
j’aime sentir dans ma paume, mon souffle chaud, mon souffle ardent,
de plus en plus précipité, de plus en plus haletant

comme toute cette soie dans ma chair, m’enflamme,
douce et frissonnante vague après douce et frissonnante vague,
de temps à autre une lame plus abrupte, comme en accélérant, me traverse, semble me fendre,
je me mets à fondre comme du beurre sur son passage,
du beurre chaud qui se répand, qui coule partout, cela dégouline, c’est dense, là-dedans,
le plaisir me colle aux cellules, les embarque faire un tour,
tout est sens dessus sens dessous, cela tournoie, cela zigzague,
cela jouit sans discontinuité