#35402
bzo
Participant

le fait est que chez moi,
je n’ai qu’une seule envie, un seul désir,
c’est de me vautrer dans la luxure, d’être envahi de volupté de la tête aux pieds,
de vivre des jouissances interminables,
d’explorer mes confins,
de découvrir grâce à la transe sexuelle toujours des nouvels états transitoires de mon être

cette envie principale est entrecoupée par des envies de voir du cinéma, des séries,
de lire, d’écouter de la musique, de consulter des livres d’art
et puis aussi des tâches plus liées aux obligations diverses et variées qui nous incombent,
se restaurer, se laver, ranger
et puis mes interminables travaux qui n’en finissent pas

ah mes travaux…
je m’en veux, ces travaux si je m’y mettais sérieusement, ne prendraient pas plus d’une semaine, 10 jours
et alors mon appartement trouverait son aspect final,
une vraie bonbonnière moderne
avec toutes les statuettes, vases et autres décorations en place,
meubles design splendides accumulées au fil des années,
ma nouvelle bibliothèque fixée au plafond au lieu d’être simplement fixée avec des cales disgracieuses,
ainsi que tout le travail de finition sur cette bibliothèque,
faire disparaître les vis avec de la pâte à bois, quelques coups de papier ponce,etc

comment faire alors que ce corps n’arrête pas de m’envoyer des signaux?
je l’ai habitué dès que je suis à la maison,
à être en roue libre sexuellement, avec du plaisir à la pelle à la moindre démangeaison,
dès que je reste un peu plus d’un quart d’heure sans ma petite gymnastique
qui m’emplit si vite de nectar ineffable,
mon corps commence à donner des signes de mécontentement, me fait savoir que cela lui manque

en même temps ces dernières semaines,
j’ai rajouté une série de travaux au fur et à mesure que des idées me venaient
pour améliorer mon intérieur,
par exemple, j’ai décidé de mettre des films d’intimité décoratifs aux fenêtres,
je suis au troisième avec des bureaux en vis à vis, pas grand à voir dehors,
donc j’ai décidé de mettre ce type de film qui me permettront d’enlever les voilages,
tout en préservant une intimité totale, j’en ai besoin puisque je me déplace tout le temps nu chez moi
et que je m’adonne à tout bout de champs à ma pratique, debout, couché, assis

ces films laissent bien passer la lumière, ainsi mon palmier sera content aussi,
bah et s’il y a quelque chose à voir dehors, je n’aurai qu’à ouvrir une fenêtre,
en plus ces films peuvent être très décoratifs,
celui que j’ai choisi , par exemple, assez opaque avec des motifs en étoiles,
cela donne vraiment bien avec la lumière qui passe à travers
mais c’est encore du travail en plus, du travail qui s’ajoute à chacun de mes idées
et cela s’accumule, s’accumule

un petit point par rapport à mes dernières avancées dans ma pratique,
le rythme s’est ralenti, définitivement ralenti,
je suis à l’écoute plus que jamais de la montée des énergies en moi,
j’épouse le rythme de leurs flots,
cela a pas mal changé ma gestuelle,
je me sens mené désormais en même temps par le désir dans ma chair
et par la montée de mes énergies intimes, mes énergies vitales,
cela crée des gestes nouveaux, des mouvements inédits jusqu’ici,
des transformations des plus anciens

les énergies me font tout ralentir constamment,
leur écoute constante dans la chair, freine, parfois à l’extrême, jusqu’à l’arrêt
pour bien entendre leur montée
et parvenir à bien les intégrer dans mes gestes, dans mes mouvements,
je dois avoir une sensation de continuité,
je sens sourdre en moi ce flux de mes abysses
et c’est comme s’ils devenaient les mouvements, devenaient les gestes

ainsi la sensation d’harmonie est incroyable,
la sensation d’être en communication directe avec mes abysses, plus présente que jamais,
par moments c’est animal, par moments, très raffiné

les micro-séances debout se rallongent de plus en plus,
plus rare du tout qu’elles durent jusqu’à 10 à 15 mn,
je vais me coucher, continue ainsi, me relève, , continue debout,
va contre mon armoire en hêtre, vais me frotter contre comme un animal en chaleur,
retourne au milieu de la pièce,
va m’asseoir, me relève, va m’asseoir cette fois sur mon coin de table favori
que je chevauche comme une walkyrie les yeux fermés pendant quelques instants

ah , vive la luxure, tout seul, à deux, à trois, à dix,
à deux cents…
que cela gémisse de tous côtés, que cela fusionne, que cela communie, dans la chair, par la chair,
que cela fornique jusqu’au ciel
et au-delà