20 sujets de 441 à 460 (sur un total de 739)
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  • #34412
    bzo
    Participant

    après la canicule, des pluies diluviennes maintenant sur Bruxelles,
    dehors à peine une vingtaine de degrés,
    cependant paradoxe, avec les pierres des murs épais de mon habitat encore surchauffées,
    chez moi à l’intérieur il fait encore étouffant malgré les fenêtres ouvertes

    reviens du magasin de bricolage, avais besoin de quelques mèches pour le béton,
    histoire de fixer ma bibliothèque fermement

    solliciter ce plaisir sexuel si spécial de mon corps,
    spécial en ce sens, qu’il semble tellement n’avoir aucun rapport avec le plaisir masculin habituel,
    me fait l’effet à chaque fois que je recommence après quelques heures d’activités hors de chez moi,
    loin de mon intimité, loin du cocon de mon appartement
    et de ses possibilités illimitées de volupté et de félicité dans la chair,
    d’être comme un sorcier effectuant avec ses mains des incantations magiques sur sa peau
    pour éveiller en lui des sources d’énergies sexuelles mystérieuses

    je me sens comme un superman, un superman du plaisir sexuel en solitaire,
    en même temps, je me rends compte
    que la très grande majorité des gens que j’ai croisés toute à l’heure dans la rue ou dans le métro,
    s’ils étaient au courant de toutes ces activités,
    ils me prendraient pour un pervers, pour un détraqué

    #34413
    bzo
    Participant

    ma plus grande difficulté actuellement depuis deux jours,
    c’est de parvenir à m’arrêter

    les vagues qui m’envahissent, sont devenues tellement grosses,
    des montagnes mouvantes de douceur, de volupté, de chaleur ondoyante,
    de nectar qui fait frissonner jusqu’au fond de l’âme

    elles m’emportent immédiatement, une félicité ineffable m’envahit,
    je n’ai plus qu’à laisser faire mon corps,
    moi je ne suis plus que râles et gémissements,
    je deviens totalement hors de contrôle, c’est si bon

    comme ce corps n’a pas de limites,
    je suis là dans ces territoires où le désir règne sans partages,
    je m’y dissous si aisément désormais
    que vraiment je dois faire preuve d’un moment de volonté surhumain à chaque fois pour m’arrêter
    car il est si facile d’y replonger, juste un léger mouvement du doigt sur la peau,
    un mouvement imperceptible du bassin
    et déjà le plaisir se ré-empare de moi,
    et je me tords et ondule de tout le corps à nouveau
    comme habité par le démon du plaisir

    toutes les forces vives qui dorment au fond de moi, sont au rendez-vous,
    quelle meute magique,
    comme c’est bon d’être leur jouet docile,
    malmené tendrement,
    malmené et emmené jusqu’en haut de la montagne,
    des éclats de rire partout, ma chair est devenue une fête tellement généreuse,
    une fête jusqu’au ciel,
    une pluie de bannières en soie de toutes les couleurs

    ma lascivité chérie, tellement ondoyante, tellement soyeuse,
    des marais profond jusqu’au ciel,
    vivre l’épanouissement dans l’instant,
    vivre en accéléré le cycle de la larve, de la chrysalide,
    jusqu’à l’envol final, emporté par des ailes géantes multicolores

    le vivant dans l’instant qui brûle de toute l’incandescence dont il est capable,
    c’est la flamme de l’éternité qui s’allume un instant,
    né de la luxure immodérée, né du dialogue avec les abysses,
    né d’un amour, né d’un frisson ardent,
    né d’un cœur qui a soif, né d’une chair emplie de désir

    #34414
    bzo
    Participant

    je vais mettre un slip pour la journée
    sinon je ne parviendrais pas à travailler

    nu, avec les contacts entre mes couilles et mes cuisses quand je marche, quand je bouge,
    mon bassin est empli de suavité, d’ondes chaudes
    et j’ai directement envie de me toucher, de me caresser,
    de commencer à onduler sur place en faisant monter des contractions,
    à me mettre la main au anus-pussy, à en frotter les lèvres,
    à y enfoncer les doigts bien profondément, à les remuer,
    jusqu’à sentir mon âme en transe

    le slip , c’est ma ceinture de chasteté à moi,
    vivement que je termine cette bibliothèque,
    après je pourrais baigner dans la luxure autant que je veux durant mon temps libre

    #34415
    bzo
    Participant

    mais un slip, cela s’enlève si facilement, ah la la …

    enfin ça va déjà mieux tout de même,
    je suis un peu plus concentré sur mon travail,
    même si je ne peux pas m’empêcher de m’interrompre régulièrement,
    de me mettre la main dans la culotte, de me caresser, de me chipoter,
    de commencer à onduler,
    de jouir, de jouir, de jouir en frissonnant
    et en gémissant comme un bienheureux

    #34416
    bzo
    Participant

    arf, je suis bloqué dans mon travail,
    il va falloir que je me déplace dans une menuiserie pour faire faire certaines pièces,
    j’arrête pour l’instant,
    je peux enlever mon slip
    et m’envoyer en l’air tout le restant de la journée

    je suis devenu une machine à jouir, une machine à faire l’amour,
    assumant en même temps le rôle de l’homme et le rôle de la femme
    (le plus délicieux, le rôle de la femme,
    j’ai le cerveau envahi de soie chaude, mouvante, rien que d’y penser,
    à toute cette féminité éveillée en moi, qui peut se met en un clin d’œil à bouger tellement lascivement en moi,
    avec tellement d’abandon, avec tellement de frissons dans la chair,
    mon sexe s’est dressé, acquiesce à tout ce que j’écris en opinant du chef,
    il est aux premières loges, le bougre, je l’ai reconverti,
    il participe pleinement à la fête, il sait de quoi il parle)

    #34425
    bzo
    Participant

    une question intéressante que je me pose dans ma cage dorée
    d’où je chante les délices de ma pratique

    vaut-il mieux éprouver un plaisir moins conséquent, moins riche, moins varié et moins longuement
    voire beaucoup moins conséquent, beaucoup moins riche,
    beaucoup moins varié et beaucoup moins longuement
    avec quelqu’un d’autre,
    une autre personne donc,
    qu’atteindre des sommets absolus de plaisir, des sommets absolus de qualité de sensations
    avec un nombre incalculable d’orgasmes à la clef
    mais tout seul?

    un dicton populaire nous suggère qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même,
    est-ce vrai aussi dans l’amour physique?

    quand mon moi masculin caresse, manipule par l’intermédiaire de mon corps et fait jouir interminablement,
    mon moi féminin,
    toutes ses actions sont exactement celles qu’elle attend,
    celles que ma chair à travers elle, désire, celles qui la rendront folle d’ivresse,
    qui la feront monter jusqu’au ciel

    bien évidemment puisqu’ils partagent le même corps, le mien en l’occurrence,
    parce qu’ils se connaissent parfaitement,
    parce qu’ils sont tous les deux en moi,
    ils s’ébattent en parfaite coordination, en parfaite synchronisation,
    enfin quand tout fonctionne bien, quand tout tourne comme il faut,
    ce qui désormais chez moi, est le cas très souvent,
    une bonne partie du temps en tout cas

    les imperfections de l’action, j’ai même appris à les tourner en force,
    en prise de recul dans l’instant, pour décoller encore plus haut, encore plus loin,
    l’instant d’après

    parce que j’ai développé ces deux pôles en moi,
    parce que je suis capable de les faire s’ébattre,
    ils peuvent aussi en moi s’unir totalement, complètement,
    ne plus faire qu’un en moi et me faire connaître ainsi des sommets inouïs
    communion ardente, communion fusionnelle, dans l’instant, incandescence unique,
    ce que je ne pourrais jamais, mais jamais atteindre, avec une autre personne
    ou du moins, très peu probable

    d’un côté, nous avons donc un plaisir absolu,
    un plaisir atteignant avec le temps, avec l’expérience,
    avec le développement d’une technique riche, sophistiquée, variée,
    une sorte de perfection et de puissance absolument inégalables
    avec une palette de sensations diversifiées à l’infini,
    un spectre allant de la pure copulation animale, du coït le plus bestial qui soit
    jusqu’à des extases comme totalement dématérialisées dans l’éther,
    des sensations d’irrésistible élan spirituel,
    le tout avec une facilité déconcertante , souvent même après quelques instants

    des sommets et une palette donc qu’on n’atteindra jamais avec une autre personne
    si on ne prend en compte que ce qu’on a éprouvé quand on était avec l’autre
    en faisant abstraction de ce que l’autre a éprouvé
    mais si on additionne ce qu’on a éprouvé et ce que l’autre, a éprouvé,
    si on essaie de les mêler, de les entremêler inextricablement
    alors les paramètres changent du tout au tout, la perspective change

    en fait on peut dire même
    que c’est là que les choses commencent à devenir vraiment intéressantes,
    quand on parvient à mettre de côté son ego complètement
    et qu’on est entièrement concentré sur l’autre

    vivre ensemble dans l’instant le déchaînement des énergies sexuelles,
    le déchaînement des énergies sexuelles de deux corps habités par deux êtres différents,
    il y a une fusion qui peut s’opérer, qui peut être vécue
    malgré la barrière infranchissable d’être dans deux corps séparés

    certes c’est souvent très imparfait, l’accord est difficile,
    l’union est balbutiante, maladroite malgré toute notre bonne volonté, tous nos efforts,
    il est en fait beaucoup plus facile d’aller plus loin, beaucoup plus loin
    quand le pôle masculin et le pôle féminin sont en un seul et même corps,
    quand le résultat au niveau des sensations d’un acte charnel
    est reproduit et vécu dans une seule et même chair

    mais l’addition de deux sources d’énergies sexuelles dans deux corps différents,
    peut potentiellement décupler les sensations d’une façon tellement constamment inattendue,
    du fait que l’autre n’est pas en nous mais dehors avec sa chair bien à lui ou bien à elle,
    avec sa volonté bien à lui ou bien à elle,
    avec ses gestes et ses mouvements bien à lui ou bien à elle
    du fait que l’autre nous est et restera à tout jamais,
    malgré tous nos efforts de le ou la sonder, avec toutes sortes de moyens,
    hors de nous, terra incognita, terre impénétrable malgré tous nos efforts à jamais,
    malgré qu’ on y enfonce un braquemart le plus turgescent possible
    et qu’on a notre peau tout contre la peau de l’autre
    et nos mains posées sur la chair de l’autre

    parvenir à mêler nos énergies sexuelles, parvenir à les emmêler le plus possible,
    éveille en nous un potentiel d’empathie mystérieuse, insoupçonnée,
    un langage de fluides subtils de chair à chair,
    une communication dans l’invisible d’être à être ayant laissé leur ego et leur moi pensant au vestiaire,
    qui nous permet parfois de vivre de plus en plus ce que l’autre vit

    on peut éveiller aussi dans une certaine mesure tout ce mécanisme tout seul aussi,
    l’appliquer à un seul corps,
    c’est même grâce à cela que l’on peut parvenir à vivre tout seul
    une bonne partie de ce que l’on peut vivre à deux durant des ébats
    mais différemment, en mieux et en même temps, en moins bien,
    définitivement différemment
    mais pourtant en même temps tellement semblablement, avec tellement de poins communs

    l’autre semble tellement différent de nous et il l’est!
    mais en même temps il est fait de 80% d’eau comme nous,
    avec les mêmes énergies de vie aussi au fond de lui, d’elle,
    les mêmes forces subtiles dans l’invisible qui nous animent, l’un comme l’autre,
    une même viande sans sexe, qui peut avoir les deux…
    des nerfs prêts à nous faire ressentir tout, tout ou rien…
    bref beaucoup de points communs,
    beaucoup , beaucoup de points communs,
    beaucoup, beaucoup de terrain commun pour vivre ce que l’autre est en train de vivre

    notre source d’énergie n’a pas de sexe,
    on peut la garder durant l’acte sexuel à deux, juste comme source correspondant à notre sexe,
    on se restreint ainsi, on se restreint tellement,
    on peut aussi profiter de ce superbe geyser qui monte en nous,
    pour essayer de vivre aussi ce que l’autre vit,
    essayer de vivre ainsi une communion, une communion et une union,
    par delà la séparation des chairs

    notre source d’énergie n’a pas de sexe,
    on peut grâce à cela, dans la solitude, grâce à cette divine propriété,
    développer et alimenter un pôle masculin et un pôle féminin bien séparés, bien différenciés, en nous
    et ainsi vivre de véritables ébats charnels d’une richesse et d’une variété inouïes
    dans un seul et même corps

    #34426
    bzo
    Participant

    juste comme source correspondant à notre sexe,

    ici il faut lire:

    juste comme source correspondant à notre sexe, guidé par notre ego,

    et puis ici:

    par delà la séparation des chairs

    il faut lire:

    par delà la séparation des chairs
    et par delà la séparation des sexes

    et encore juste en-dessous,
    à la place de:

    notre source d’énergie n’a pas de sexe,

    il faut lire,

    notre source d’énergie n’a pas de sexe, elle a les deux,

    #34428
    bzo
    Participant

    tant de délicieux moments déjà ce matin,
    avant de me préparer à aller travailler

    du matin au soir, c’est désormais une fête voluptueuse
    où ma chair et moi, nous nous envolons, ivres, déchaînés, ardents, tendres, attentifs,
    nous nous épanouissons dans de belles extases et de somptueux orgasmes
    quand je suis seul chez moi avec mon intimité flamboyante
    et mes abysses tellement réactifs

    je me refuse désormais à pratiquer hors de mon nid
    où je peux entièrement me laisser aller, sans retenues, sans restrictions, sans tabous,
    c’est tout ou rien,
    pas de demi-plaisir, pas de demi-jouissance

    #34430
    lighteningbolt
    Participant

    Ravi de voir que tu n’as pas laché ta prose ^^

    Pour répondre à ta question du solo mais ultime ou duo mais moins riche, pourquoi ne pas associer les 2? Ce sont deux choses que tu peux faire distinctement, ou les associer, à toi de voir 😉

    #34435
    bzo
    Participant

    Pour répondre à ta question du solo mais ultime ou duo mais moins riche, pourquoi ne pas associer les 2? Ce sont deux choses que tu peux faire distinctement, ou les associer, à toi de voi

    bien sûr, j’espère que mon texte est suffisamment explicite là-dessus,
    une vie sexuelle tout seul, développée jusqu’à un certain niveau d’excellence,
    on peut se sentir autosuffisant et on l’est très certainement jusqu’à un certain point

    mais à deux, c’est encore très certainement mieux,
    si chacun est capable de faire le chemin vers une sexualité qui magnifie, qui épanouit,
    dans des instants de plaisir charnel qui sont une fête voluptueuse et luxuriante, sans tabous
    mais aussi une communion, une communion quasi mystique par moments, de deux êtres
    avec tout ce qu’ils portent au fond d’eux, leur mystère de vivre, leurs énergies,
    leurs capacités à vivre une sexualité bien plus vaste, bien plus riche et bien plus intense
    s’ils se libèrent des contraintes et des frontières liées au genre de leur corps

    je veux dire par là que l’homme et la femme peuvent vivre une sexualité en commun
    ayant leurs racines dans leurs deux corps mais dépassant les genres de ceux-ci
    entremêlant indifféremment des frontières physiques, leur masculinité et leur féminité,
    c’est là qu’il y a véritablement union
    quand l’homme peut vivre, ressentir, au moins en partie, durant l’acte, ce que la femme vit
    et vice et versa

    il y a union quand il y a un flux commun qui est généré et vécu par les deux corps
    dans une libération des énergies sans tenir compte de ce qui est féminin
    et qui devrait être vécu dans le corps de la femme
    et de ce qui est masculin et qui devrait être vécu dans le corps de l’homme,
    le tout étant emmêlés joyeusement, créant un flux commun, libre, fusionnel,
    vécu en même temps par les deux

    #34441
    bzo
    Participant

    viens de rentrer,
    à poil!!!
    vite!!!

    assis maintenant à mon bureau, je décompresse de la journée au bureau,
    comme c’est bon, ce silence, cet environnement familier,
    mon nid douillet avec toutes ces oeuvres d’art, ces sculptures, ces vases, ces tableaux aux murs,
    ces centaines de livres dans les étagères à ma droite,
    ces quelques mobiles colorés au plafond tournant lentement sur eux-même avec les courants d’air,
    faisant danser inlassablement leurs formes géométriques, filiformes, gracieuses

    je mets les pieds sur la table,
    mes cuisses viennent serrer mes bijoux de famille,
    je les laisse ainsi tout contre, pressant un peu, doucement,
    directement je sens leur chaleur passer dans mes cuisses,
    ils semblent plus chauds que le reste de mon corps,
    je sens mes couilles, mon sexe, comme s’emplir de légères et douces vibrations
    et comme du nectar manifester sa présence dans mon bassin,
    comme si on avait ouvert un robinet quelque part en moi

    je croise les bras sur la poitrine, je sens celle-ci s’emplir de frissons au contact de mes mains,
    je fais monter lentement une contraction tout en fermant les yeux
    et je ne bouge plus, je ne bouge plus, je m’offre, je m’ouvre et j’écoute ce qui va se passer à l’intérieur,
    je reste ainsi à sentir tout mon corps quasi instantanément
    comme envahi par de la volupté ineffable, chaude, frissonnante,
    tellement, tellement porteuse de félicité dans ma chair,
    tellement, tellement apaisante pour tout mon être,
    comme une immense caresse intérieur langoureusement portée en même temps partout,
    mes fibres les plus intimes baignant dans la nuit de ma chair
    semblent soudainement se rappeler de leur pays natal

    cela ne dure que quelques instants,
    je ne suis pas encore prêt, j’ai faim, je suis sale de la journée, veux pas pratiquer ainsi,
    juste sentir en moi l’ineffable,
    me sentir empli ainsi par ce nectar qui semble venu d’ailleurs quelques instants,
    une bouchée en préliminaire

    #34442
    bzo
    Participant

    notre rapport à la sexualité change tellement radicalement
    quand on découvre les possibilités de plaisir grâce à la prostate,
    j’utilise cette formule
    et non pas simplement, plaisir prostatique
    car ce que je fais, n’a depuis longtemps plus grand chose à voir avec le plaisir prostatique
    tel qu’on l’entend un peu partout
    mais la prostate intervient malgré tout chez moi, intervient constamment dans ma pratique,
    y est fondamentale

    notre rapport à la sexualité change radicalement donc une première fois
    mais après si on se met à la pratique aneroless,
    que celle-ci devient consistante,
    et qu’on peut s’offrir des moments de plaisir intense, varié et riche un peu partout,
    quand on veut, comme on veut,
    pour quelques instants seulement ou pour de plus longues périodes de temps,
    là notre rapport à la sexualité change encore une fois radicalement,
    peut-être encore plus que la première fois

    le plaisir sexuel nous devient un compagnon tellement proche,
    comme si on n’avait qu’à frotter une lampe magique et vouff, il apparaît,
    à tout moment, occupé à n’importe quelle activité qu’on peut interrompre pour quelques instants,
    on peut le solliciter celui qui au début, était tellement élusif, semblait capricieux
    mais qui désormais est devenu un compagnon fidèle qui ne fait jamais faux bond,
    répond instantanément à l’appel
    et nous envahit d’une magie ineffable la chair

    notre âme s’emplit de bonheur de tant de félicité dans les tuyaux,
    il nous pousse des ailes
    et l’on ressent une reconnaissance infinie pour ces moments uniques à chaque fois
    malgré leur répétition au quotidien parfois pendant de longues heures

    vive la volupté, vive la luxure, vive la chair, vive l’amour

    #34444
    bzo
    Participant

    se retrouver en quelques caresses aux frontières de soi-même,
    en terre incertaine, en terre inconnue, l’identité sexuelle en miette,
    comme habité plus tout à fait par le même moi,
    c’est une aventure, une réelle aventure, une prise de risque
    les frissons y sont différents pour cela
    car des chaînes ont été brisées, des tabous ont été mis à bas, une audace a été mise en oeuvre

    l’enjeu réel ici est une conquête de liberté majeure,
    un espace de recréation de soi-même,
    une conquête de nouveaux territoires, de nouveaux horizons,
    on est un pionnier cherchant de nouvelles terres,
    les incertitudes du chemin ont accompagné notre quotidien longtemps
    avant que les richesses dévalent des collines luxuriantes,
    s’offrent en abondance à nous

    mais l’audace a payé au centuple,
    mes caresses m’apportent en quelques instants tout un continent
    à la faune et à la flore luxuriantes,
    ma chair rit aux éclats, mon âme s’apaise souverainement,
    ma soif de frissons, ma soif de sensations fortes, sont étanchées
    et le ciel me fait parfois une couche
    où on se sent tout près des dieux, immortel dans l’instant

    #34445
    bzo
    Participant

    je suis excité comme une puce ce matin,
    enfin chez moi tout seul, c’est toujours plus ou moins le cas,
    je poursuis une conversation sexuelle avec moi-même,
    avec mes abysses, avec mon corps, nous explorons,
    la lascivité est comme un immense océan sur lequel il fait bon naviguer,
    il fait bon se prélasser sur le pont, toutes voiles dehors,
    en route vers les îles

    #34448
    bzo
    Participant

    l’extase ineffable de la toute première fois de la journée,
    cette chair soudainement semble emplie de miel, de soie, d’effleurements, de frissons,
    de chaleur voyageant en ondoyant

    l’espace de liberté est immense,
    la griserie semble être un pur sang galopant dessus,
    le ciel se reflète dans ses prunelles fixant l’horizon,
    sa crinière semble être des ailes en mouvement par moments,
    ses sabots touchent à peine terre tellement une harmonie animale se dégage de tout son corps
    semblant prête à le faire décoller à chaque foulée

    #34449
    bzo
    Participant

    qu’il est bon de sentir la pulsion animale en soi,
    la pure pulsion animale ruer dans ses veines
    comme un couteau chaud, tranchant, ondulant légèrement dans la chair,
    forçant sa voie dans les entrailles, coup porté de bas en haut,
    montée irrésistible, montée sauvage, d’adrénaline

    pas question de décoller bien haut ici,
    juste de sentir comme le déchiquètement de la viande dans une mâchoire carnassière
    avec le sang qui coule à flots entre les dents,
    avec celles-ci comme des bulldozers verticaux, se frayant leur chemin,
    avec la blancheur éclatante de l’émail teintée de rouge épais, de rouge profond,
    avec les fibres de viande qui s’écrasent, avec les fibres de viande qui s’écartent en se disloquant

    sentir la vie palpiter, sentir la vie frémir, sentir le sang se ruer, sentir les nerfs être accrochés,
    sentir leur filet d’innombrables filaments résister un peu, se tordre vaguement, se déchirer en dansant,
    sentir l’élan rouge acide, l’élan vif, tumultueux de la vie qui s’éteint, de la vie qui ressuscite

    sentir le muscle souple d’une langue puissante farfouiller en nous, bougeant dans tout notre être
    râpeuse, exploreuse, omni-effleureuse, nous léchant et léchant encore, avec plein de jus lâché sur son passage,
    sperme intérieur du plaisir sur toutes les parois, sur toutes les surfaces

    avec le sourire éclatant, avec le sourire cannibale,
    se consommer, se consumer, brûler incandescent,
    offert au sacrifice, sur l’autel de la vie

    #34450
    bzo
    Participant

    tout ce liquide que lâche lentement mais continuellement, mon pénis au repos
    quand je suis très excité,
    c’est l’humidité de mon autre sexe dans l’invisible,
    celui avec lequel je me tords, avec lequel je gémis,
    celui avec lequel je suis propulsé dans le firmament étoilé d’une volupté sans bornes

    #34451
    bzo
    Participant

    à poil dans mon appartement,
    avec mes couilles qui battent la chamade dès que je commence à marcher,
    assis, frottées, pressés, par mes cuisses contre lesquelles elles sont bien blotties,
    j’ai le bassin rempli de bonnes ondes, de suaves ondes, la plupart du temps,
    qui me donnent envie constamment de me toucher, de me caresser,
    de me mettre à onduler lascivement de tout le corps et de faire monter des contractions

    je cède souvent à ces envies, n’importe où, dans la cuisine, dans la salle de bain, aux toilettes,
    dans plein de positions différentes, mettant en oeuvre toute une imagination sexuelle
    pour varier à l’infini les effets obtenus

    déconnecter mon moi pensant, abdiquer toute volonté, me laisser entraîner,
    sentir les vagues m’enlacer, être envahi par cet océan doux, chaud et frissonnant
    qui semble me caresser jusqu’à l’âme

    félicité en quelques instants de tout mon être,
    une infinité de soie m’enrobe et me roule tantôt tout doucement, tantôt plus violemment,
    l’ardeur des abysses, la tranquille et flamboyante ardeur des abysses,
    est à l’oeuvre en moi,
    divine sensation de douceur, de caressante douceur,
    dans chacune de mes fibres

    je m’injecte du paradis dans la chair, sans seringue, sans papier cigarette,
    juste mes énergies les plus secrètes à l’oeuvre,
    les forces vives de la vie et de la mort, en chacun de nous

    #34452
    bzo
    Participant

    je me suis rendu compte que chez moi, au plus j’étais nu,
    au plus mon corps se faisait récepteur à l’écoute de l’environnement,
    je percevais à travers lui beaucoup plus

    dorénavant je ne mets même plus de crocs ,
    pieds nus, entièrement , intégralement nu donc,
    ainsi on acquiert vraiment comme un septième sens
    avec tout son corps qui semble se mettre à l’écoute, à percevoir

    passionnant,
    cela me rappelle des expériences il y a quelques années,
    où j’essayais de me déplacer pieds nus, j’habitais encore en-dehors de la ville,
    cela avait tourné court
    mais à la campagne, dans les bois,
    avec la plante des pieds, une fois qu’elles étaient devenues un peu plus épaisses, plus aguerries,
    on percevait le sol incroyablement,
    on semblait avoir racine dans la terre,
    on ressentait le terrain sur lequel on se déplaçait avec une acuité décuplée

    il y avait sans doute des jeux de l’imagination ,
    de l’auto-suggestion
    mais on avait vraiment la sensation d’appartenir à la terre ,
    ainsi avec les plantes des pieds collées tout contre elle

    #34453
    bzo
    Participant

    j’adore sentir les matériaux bruts contre ma peau quand je pratique, je me rends compte

    toujours occupé avec ma bibliothèque, cela traîne, je n’ai plus le corps d’il y a quelques années,
    avec tous ces problèmes de genou, de dos
    mais plus non plus la même envie de travailler avec mes mains, plus du tout en fait,
    donc cela s’éternise malgré que je crève d’envie d’avoir le résultat fini sous les yeux,
    pouvoir enfin ranger tous ces livres qui s’amoncellent sur quelques meubles chez moi,
    l’aspect décoratif aussi, la bibliothèque aura une grande niche à la place de deux étagères, tout en haut,
    où une statue indonésienne trouvera place,
    une sorte de statue équestre mais avec un éléphant, un guerrier montant un éléphant,
    elle dominera les hauteurs de la bibliothèque
    et avec une petite lumière par derrière, ce sera de toute splendeur

    là je suis occupé à installer les pieds de la bibliothèque
    mais au moins maintenant je travaille avec patience,
    plus énervé à tout bout de champs comme quand j’ai débuté,
    je m’assieds nu parmi mes outils par terre,
    recouvert de copeaux et de poussière de bois, résultat de sciage et de ponçage divers,
    entouré de vis, d’outils divers et variés,
    j’adore sentir tout cela contre ma peau,
    j’adore être assis nu par terre

    je m’arrête très régulièrement pour un peu pratiquer, me laisser envahir de sensations voluptueuses
    me caresse tantôt ardemment, tantôt lentement,
    de temps je me laisse aller par terre, je me couche parmi mon fatras,
    j’adore ainsi sentir tous ces matériaux contre mes membres,
    des vis qui font un peu mal mais ce n’est pas trop grave

    on est habitué, du moins moi, une fois qu’on est dévêtu,
    à être entre des draps de coton ou dans mon fauteuil de bureau tellement confortable,
    là c’est par terre sur mon parquet, avec plein de bois de menuiserie sous diverses formes,
    ces outils en métal, voire des vis donc,
    j’adore sentir tout cela contre ma peau, contre mon corps nu,
    quand je m’offre quelques minutes de plaisir, je me laisse aller tout contre,
    je roule exprès contre et dessus si cela ne devient pas douloureux

    la chaleur de ma chair, la délicate fragilité de la peau
    tout contre ces matériaux froids, inertes, sauf la perceuse quand je viens de l’utiliser longuement,
    il garde une chaleur dans sa mécanique qui me fait drôle tout contre moi
    tandis que je gémis, trois doigts bien enfoncés dans mon anus-pussy recouvert de sciure
    et que l’autre main paresse sur un sein
    tandis que mes cuisses frottent mes couilles et que les habituelles contractions
    me remontent entre les reins

    vraiment, comme j’aime sentir tous ces matériaux à la densité et à la texture au toucher, si diverses,
    j’en suis encore plus excité,
    comme j’aimerai pouvoir me rouler sans retenue par terre parmi eux,
    faire une partouze avec ma perceuse, ma ponceuse, trépidant sur moi,
    tandis que la sciure de bois me couvre le corps de caresses
    les minuscules copeaux volant en escadrille serrés les uns contre les autres

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