#36609
Andraneros
Participant

Bonjour @raviaulit.
Vous nous dites :

J’ai ressenti de bonnes sensations lors de certaines séances, mais c’est assez irrégulier et parfois quand j’ai l’impression d’être sur la bonne voie, la fois suivante s’avère être décevante.

C’est normal particulièrement au début de votre cheminement. Si vous avez pu prendre un peu de temps pour lire les témoignages présentés sur le forum vous savez que nous sommes nombreux à avoir la même impression. Cette irrégularité ne signifie en rien que vous ne faites pas de progrès, elle signifie seulement que vos progrès sont lents et parcellaires jusqu’à maintenant.

Je dois dire que j’ai assez peu l’occasion de m’entraîner (… ) (ma compagne) est la plupart du temps à la maison quand j’y suis. Je lui ai bien parlé de mon désir d’exploration, et elle n’est pas réfractaire à ma démarche, Je pourrais aussi faire ça avec elle mais je sens que c’est seul que j’ai le plus de chances de parvenir au but.

Vous nous décrivez une situation qui est à mon avis un frein important à votre progression dans la mesure où elle vous interdit toute forme de lâcher prise, qualité essentielle pour accéder à l’orgasme prostatique. Vous nous dites que votre femme est au courant de votre quête et qu’elle n’y voit aucune objection. Vous en avez donc parlé avec elle. J’ai l’impression que vous créez vous-même une gêne

je me vois mal faire une séance dans mon coin, avec elle dans la pièce d’à côté

Est-ce vous qui êtes gêné à cette idée ou bien est-ce votre femme qui vous a dit qu’elle serait gênée si elle savait que vous faites une session dans la pièce à côté ? Si vous en avez parlé naturellement, comme j’en ai l’impression, si elle a approuvé votre quête, elle ne peut que vous encourager à faire votre apprentissage.

Je pourrais aussi faire ça avec elle mais je sens que c’est seul que j’ai le plus de chances de parvenir au but

Votre phrase me conduit à faire deux remarques :
1. Une part importante de la découverte de l’orgasme prostatique est personnelle, intérieure et intime. Sur cette part il est vrai que l’apprentissage en solo apportera plus vite plus de fruits que l’apprentissage à deux dans la mesure où votre femme n’est une spécialiste du massage prostatique. (Vous nous l’auriez dit entre deux extases orgasmiques… )
2. Mais je me demande si ce choix de la solitude « absolue » n’est pas une manière de cacher votre propre timidité à l’idée d’être obligé « d’apprendre » à jouir, pour atteindre un niveau de sensualité équivalent à celui de votre femme. Dans notre inconscient collectif un « vrai » homme sait jouir, il n’a pas besoin d’apprendre. Notre cheminement prostatique nous fait basculer dans une autre culture où nous devons accepter de découvrir une autre forme de sensualité. Ce n’est pas toujours facile à vivre.

Je pense sincèrement que vous pourriez gagner beaucoup de confort moral en discutant ces aspects de votre quête avec votre femme, si, comme je le pense, elle est prête à participer à votre cheminement à vos côtés (ce qui ne veut pas dire à côté de vous pendant toutes vos sessions).

Vous nous dites aussi :

je me sens quelque peu limité dans ma jouissance par rapport à elle, qui connaît deux types d’orgasmes assez différents et les vit très souvent durant nos rapports.

J’en conclus qu’elle est multi-orgasmique, qu’elle vit sa jouissance avec une certaine aisance et qu’elle a appris à gérer ses orgasmes. De la manière dont vous le dites je suppose que vous avez eu des occasions d’en parler ensemble. Avez-vous saisi ces occasions, depuis le début de votre quête, pour lui expliquer que vous souhaitez développer votre capacité orgasmique pour lui faire vous aussi, pendant vos ébats, l’offrande de VOS orgasmes en réponse à l’offrande des siens ?

Telle que vous décrivez votre relation dans votre message je pense qu’elle ne serait en rien ni jalouse, ni vexée si vous lui demandiez l’autorisation de faire une petite sieste prostatique. Cette démarche vous permettrait à la fois de multiplier vos sessions et de les faire avec un état d’esprit apaisé source de relaxation et de lâcher prise.

Elle peut vous aider à vous préparer avant la session, vous aider à vous détendre tout en vous gardant excité au début de la session. Si elle le désire elle peut jouer un grand rôle simplement en vous accompagnant, en vous aidant à exprimer ce que vous avez vécu pendant la session, en vous encourageant.

une ou deux fois j’ai ressenti un bien-être sourd qui traversait l’ensemble de mon corps, et qui m’a un peu fait trembler des jambes. C’était une sensation agréable, mais loin d’être aussi forte qu’un orgasme.

C’est exactement ce que vous pouvez ressentir de mieux au début. C’est un très bon signe.

Une autre fois par exemple, dans mes premières séances, j’ai pu sentir de manière particulièrement sensible, précise et agréable les lents va et vient du masseur sur ma prostate, et c’était vraiment très bon. Mais depuis je n’ai plus senti de progrès, voire j’ai plutôt senti une régression.

C’est aussi un très bon signe. Il est possible que depuis vous ayez tendance, même inconsciemment, à vouloir reproduire cette expérience, ce qu’il ne faut pas faire. L’une des règles d’or est de ne rien attendre de la session en cours. Quand vous débutez vous créez les conditions pour que le plaisir apparaisse, vous ne déclenchez jamais ce plaisir.

En tout cas je n’ai jamais connu les contractions involontaires.

Les contractions involontaires sont une étape qui caractérise l’action du masseur. Ces contractions sont le moteur de votre masseur. Mais il n’est pas nécessaire de les percevoir pour avoir du plaisir. Le masseur fait son effet avec des mouvement qui peuvent être amples ou extrêmement courts. Dans ce dernier cas vous pouvez ne pas percevoir les contractions qui le font bouger, comme vous ne percevez pas les contractions qui poussent votre bol alimentaire à travers votre système digestif. Dans les deux cas les contractions sont de même nature.

Réponses à vos questions :
1. C’est une question d’expérience, de sensibilité et éventuellement d’anatomie. Le seul point important est :

quand j’introduis l’Aneros je ressens tout de suite quelque chose d’agréable dans la zone dite, et je la sens bien durant mes massages.

2.

J’ai très peu d’écoulement de liquide séminal.

C’est normal. C’est le massage prostatique appuyé, appelé « milking » en anglais, qui a pour effet de faire couler le liquide séminal. Les masseurs Aneros comme l’Helix ne sont pas conçus pour un massage appuyé mais pour un massage en douceur. La quantité de liquide séminal qui s’écoules est une donnée personnelle qui n’apporte pas d’informations sur la qualité de votre session.

3. L’excitation est un problème souvent évoqué par les débutants. Les solutions sont à chaque fois personnelle. N’hésitez pas à faire des essais. Vous pouvez vous aider soit avec des fichiers audio du type « Hypnaerosession » disponible sur le site Aneros, soit avec des fichiers d’hypnose, soit avec des fichiers de battements binauraux, soit avec des fichiers de type ASMR.

4. Se masturber avant une session peut être un bon moyen de faire monter votre excitation à condition de ne pas éjaculer bien sûr. Les conseils donnés aux débutants de séparer soigneusement toute stimulation du pénis de celles visant la prostate ont pour objet d’aider ces débutants à bien séparer les sensations afin d’apprendre à reconnaître les réactions de leur prostate à la stimulation. Les sensations prostatiques sont souvent nouvelles, très faibles, fugaces au début et donc très difficiles à repérer. Si elles sont noyées sous les sensations comparativement monstrueuses en provenance du pénis il est impossible de les percevoir. C’est à vous de doser les unes et les autres pour profiter des plus fortes sans écraser les plus faibles.

5. Ce serait mieux à votre stade d’attendre une heure ou deux avant de vous masturber. Si vous associez massage prostatique peu satisfaisant et masturbation avec orgasme éjaculatoire votre esprit considère que ce dernier est le seul à vous satisfaire ce qui ralentit votre découverte du plaisir prostatique.

6. Vous ne nous avez rien dit de la méthode que vous utilisez pour lubrifier votre rectum et votre masseur. IL est possible que là réside la cause de votre gène si elle est interne. Si elle est externe (anus, périnée, bas ventre… ) elle peut être d’origine musculaire. Pendant vos sessions vous faites travailler des muscles qui sont sans doute peu sollicités et qui fatiguent comme tous les muscles qui travaillent plus que ce à quoi ils sont habitués. Ça devrait normalement passer en deux ou trois jours.

Ne vous excusez pas pour votre « pavé ». Vous aviez beaucoup de questions et je suis sûr que vous ne les avez pas encore toutes posées . Ma réponse est encore plus longue que votre message…

Bon cheminement @raviaulit

PS : n’hésitez à proposer à votre femme de jeter un coup d’œil au site NXPL et surtout au forum. Elle y trouvera matière à mieux comprendre votre cheminement et donc à mieux vous aider à développer vos capacités orgasmiques au niveau des siennes pour mieux l’honorer.