#36851
aneveil
Participant

Bonjour @bzo et @SophiAir,
Je réponds encore tardivement parce que je n’ai pas forcément les bonnes réponses et le mystère de cette félicité ne se livre pas si facilement…

Ce matin et une heure et demi après une très bonne séance avec le Vice, j’ai pu revivre une de ces séances magiques faite de désir, d’innocence et de spontanéité. Toujours cambré au bord du lit, les talons relevés et le gros wand vibrant sur mon gland et mon frein a instantanément enclanché le commutateur sur yin en faisant frémir de plaisirs ma prostate tandis que ma bouche faisait des vocalises… J’ai rapidement su que je ne pouvais pas résister au désir de sentir en moi l’étalon de métal…
Les séance se suivent et ne se ressemblent pas : ce matin la femme magnifique, pleine de désirs de jouissances était bien présente en moi et je l’ai acceuillie avec un très grand bonheur, l’homme que je suis était aussi présent, un homme particulièrement viril qui la pénétrait avec fougue et passion.
La bouche ouverte et les seins remplis de désirs, j’alternais l’attente cambrée d’être pénétrée, je savourais les pénétrations viriles profondes et pleines de fougue que me prodiguais cet amant magnifique au membre d’acier qui faisait exploser en mois des bouquest d’orgasmes que je ne compatis plus. A d’autres moments j’étais cet homme viril au corps tendu et saillant qui pénétrait cette femme iconique…
J’en ai pleuré de plaisirs et de bonheur avant d’être encore une fois dérangé par un coup de fil…

@SophiAir

Pour ma part, au-delà de l’autosuggestion, ma pratique de l’orgasme prostatique n’a fait que révéler ce qui était déjà présent. Cela a provoqué une analyse, personnelle pour l’instant, sur ma vie, mon enfance, mon adolescence, ma vie d’homme marié, et maintenant en couple avec un homme. Beaucoup de bouleversements en très peu de temps, mais à chaque fois révélateurs de nouveaux pans de ma personnalité de femme.
Il ne s’agit pas simplement de plaisir et d’orgasme. Tous les aspects de ma vie sont touchés. Et tout ce que j’ai toujours enterré est ressorti. A moi maintenant de gérer cette explosion, ce qui n’est pas du tout évident.

Étonnement, je ne me ses pas si différent et je me retrouve beaucoup dans ces lignes, car comme le signale si bien bzo nous avons tous très profondément en nous différentes facettes dont ce féminin qui peut devenir extrêmement présent et qui ne demandent qu’a émerger au fur et a mesure que l’on nettoie des couches de tabous, d’interdits et de conventions.
“on a tous au fond de nous ce féminin et qui peut monter,
qui peut s’emparer des commandes de notre corps
et nous faire vivre ainsi une autre sexualité dans notre chair
grâce à une alchimie un peu mystérieuse (un peu beaucoup?)”

Ce matin des fantasmes de sodomie passive, de phallus dressé et vivant en moi ont assez vite éveillés mom plaisir interne… Je ne suis pourtant pas attiré par les hommes mais m’imaginer être pénétré par un homme (comme une femme) fait partie de mes fantasmes récurrents que j’accueille à présent avec bienveillance.
Au niveau de mon identité, je ne ressens aucun sexe ni genre, surtout quand je me sens comblé comme aujourd’hui, je me sens simplement moi même, pleinement moi même et le masculin comme le féminin ne semblent pas déterminer d’identité particulière, ce sont juste des parts de moi, en mouvement en moi.

Et tout ce que j’ai toujours enterré est ressorti.

Je crois que la violence des conventions et des interdits enterrés pendant des années font qu’au moment ou cela sort on peut être autant pris de panique que se sentir extrêmement libéré, ensuite chacun interprète, vit et gère ou interprète ces expériences aussi nouvelles et bouleversantes.


@bzo

je perçois bien cette différence que tu essaies de faire passer avec cette phrase,
je croyais que tu y parvenais plus systématiquement

c’est très certainement une question d’entraînement aussi, de répétitions,
j’y arrive systématiquement, pleinement, totalement, depuis pas mal de temps
mais cela a pris tout de même des mois et des mois de travail sur moi-même,
ce fut très progressif comme processus,
apprendre à se laisser lâcher d’une certaine manière, laisser monter tout ce féminin en nous,
le laisser s’exprimer sans aucun tabou,
parvenir à sortir des limites de notre identité sexuelle, sans restrictions,
laisser courir, s’amplifier, son désir dans notre chair,
jusqu’à ce que tout soit senti différemment, comme si toutes les actions sur notre corps,
étaient les actions d’un autre sur son corps,
tout cela ne se fait pas en un jour
quand on veut arriver à ce résultat plus systématiquement
et non pas une fois ou deux qu’on trouve la voie en nous un peu par hasard….

Étant en couple je réalise à quel point cela peut jouer et freiner ces séances si particulières.
Je comprends que je me mets une pression côté pénis, même si j’adore ce qu’il me procure, parfois je me masturbe uniquement pour vérifier que tout fonctionne correctement… Ce stress est très peu compatible avec l’insouciance, la spontanéité et l’énergie que réclame la femme qui est en moi pour avoir envie de se manifester.
Je vois vraiment la différence lorsque je suis seul une semaine et que je peux à tout moment suivre et me fondre aux les désirs de mon corps…