#37344
bzo
Participant

le fait de n’avoir vraiment aucun accessoire, aucun intermédiaire
juste soi, son corps,
rend la pratique aneroless vraiment spéciale, différente

au début, on est inquiet justement qu’il n’y ait rien,
qu’on doive ne compter que sur soi-même,
que le petit miracle s’éveille sans baguette magique qu’on manipule

mais la puissance de l’aneroless est là justement,
c’est qu’on n’a plus à compter sur rien d’extérieur,
tout est en nous ce dont on a besoin,
on devient soi-même la baguette magique

l’aneroless ouvre des voies uniques en nous
parce qu’on n’est plus à l’ancre, lié à un endroit,
essentiellement lit, baignoire éventuellement
mais on est libre de bouger, de se déplacer,
de goûter du plaisir en n’importe quel endroit, à n’importe quel moment,
ça a l’air de rien mais c’est une véritable révolution en fait,
c’est tout notre rapport au plaisir qui change,
cela peut devenir un compagnonnage, un questionnement de tout instant,
un entremêlement de moments et d’actes du quotidien, si banals, si machinaux,
et puis de gestes, de mouvements, éveillant du plaisir,
comme un dialogue intime entre notre réalité terre à terre
et puis notre désir, notre chair

il n’y a plus que nous-même, plus rien d’extérieur, quand bien même en nous,
la boule de billard peut rouler librement dans toutes les directions,
rebondir à l’infini, plus aucun obstacle,
profiter de son inertie jusqu’à la dernière goutte,
du moindre dénivelé, pour prendre de l’élan,
créer son propre parcours, modeler la table à son gré