#37810
bzo
Participant

ce soir et cette nuit,
depuis deux, trois jours en fait,
je me suis concentré sur la circulation des énergies

pour se faire, j’ai arrêté les bras, les mains, ils ne se déplacent plus,
ainsi je peux plus me concentrer sur les vibrations qui sillonnent mon corps,
comme un troupeau d’animaux indisciplinés, je les sens en moi dans toutes les directions,
ainsi je suis plus à même de les diriger un peu,
de les sentir resserrer leurs rangs, plus bougeant de concert

les mains, tantôt juste posés en arrière de ma tête, en position de total abandon,
comme m’offrant langoureusement, comme me laissant aller au maximum,
qu’il fait bon de s’abandonner ainsi, de céder de toutes parts ainsi,
c’est comme de glisser dans de la ouate, de rouler lentement dedans,
comme la pente est douce, chaude, ce sont toutes mes cellules qui sont caressées au passage,
quel frottement divin de tout mon être, comme je roule, comme je roule langoureusement,
je me transforme en poulpe s’enroulant, se déroulant,
cela glisse, cela frotte, de tous les côtés, des arabesques, des sinuosités, des courbes,
de la langueur, de la lascivité, un océan de langueur, de lascivité,
dans lequel je suis plongé, dans lequel je roule, j’ondule,
je monte, je descends, tournoyant lentement

de temps à autre, je bouge les bras, même me caresse avec passion quelques instants
mais presque directement ils s’immobilisent, souvent une main enveloppant un sein,
j’aime sentir un des globes de chair sous mes doigts, avec la pointe qui frotte légèrement
au fur et à mesure de la danse de mes hanches,
il semble grossir sous mes doigts, devenir de plus en plus rond, proéminent,

les énergies circulent merveilleusement ce soir, je n’arrête pas de jouir,
c’est vraiment comme du cristal liquide par moments,
on se sent lumineux de l’intérieur, vibrant de tout son être,
entrer en communion avec le noyau de la terre