#38045
bzo
Participant

dans une pratique où il y a un minimum d’action,
je ne pense pas donc à des pratiques du genre “do nothing”
où tout est dans la détente si j’ai bien compris
où de temps à autre, on bouge vaguement,
là d’autres dynamiques sont sans doute à l’oeuvre
mais bien une pratique où il y a de l’action très régulièrement, même si minimaliste

quand on est dans ce genre de cas de figure,
il est vraiment important de bien mettre le corps en tension comme il faut,
lui faire acquérir une unité,
pour toute notre chair devient alors comme une gigantesque piste de danse pour les ondes,
pour qu’elles puissent circuler le plus librement possible,
valser follement dans toutes les directions

c’est la raison pour laquelle désormais
mes bras et mes mains ne participent plus indépendamment à l’action,
plus de caresses, de pressions tendres des doigts, de frottements, d’effleurements,
ils font pour l’instant totalement partie du corps,
en agrandissant l’espace, en renforçant l’unité, l’intégrité

couché, mes bras sont généralement derrière moi, plus ou moins tendus,
mes mains se rejoignent, ainsi je m’étire, me mets en tension, relache les hanches,
laisse la houle les prendre,
les postures semblent s’optimiser d’elles-même ainsi
où la circulation des vibrations peut être maximale,
je les sens courir en moi partout dans tous les sens follement

le yin prend aussi encore plus puissamment possession de mon corps ainsi,
toute ma chair semble former comme un arc, un pont délicieux, fin,
plein de courbes, de rondeurs, de suavité, de finesse, d’arabesques,
mes hanches dansent, mes cuisses frottent, les contractions montent,
tout mon bassin est comme une dynamo produisant follement
un mix d’ondes génitales et prostatiques
qui montent, qui descendent, se répandent partout

je me sens féminin, je me sens masculin, je me sens uni à moi-même,
moments de volupté débridée à l’extrême, moments de communion absolue,
la jouissance ne me lâche plus, court en moi sans discontinuité
de temps en temps, cela explose en un orgasme prostatique qui vient se sur-ajouter,
j’en pleurerai tellement c’est bon,
tellement ma chair me convie à une liesse divine