#40789
bzo
Participant

ma pratique, telle que je l’ai développée ces dernières années, bien mise au point désormais,
j’ai aussi maintenant une idée précise de ce que je peux en attendre
et de ce qu’elle ne peut pas m’apporter,
entre autres, j’ai compris que c’était une pratique définitivement de forme courte,
que son intensité ne dépendant nullement de la durée
et qu’il ne servait à rien d’essayer de prolonger ces micro-séance, plutôt de les démultiplier alors

se mettre au lit et essayer de continuer sur de plus longs délais, est possible, bien sûr
mais ce n’est pas ainsi qu’elle allait m’offrir le meilleur de ce qu’elle avait dans le ventre,
même en fait, ce n’est pas trop une pratique “de lit”, une pratique à l’horizontale,
non, elle est à pleine puissance quand je la mêle au fil de mon quotidien,
debout ou assis, dans des postures variées, occupé à diverses taches,
interrompre ce que je fais soudainement, pour 30 secondes, quelques minutes, une quinzaine éventuellement au maximum,
ainsi, c’est comme une brusque injection d’un concentré de sensations radicales,
comme d’un autre monde

c’est soudainement chambouler complètement, de fond en comble, tout ce que je suis,
démolir toutes mes fondations, désenclaver tous mes équilibres, réduire en poussière toutes mes frontières,
supprimer toutes les règles liées à mon identité sexuelle
et vivre quelque chose de tellement exotique et extravagant que cela parait totalement étranger à mon être,
à la puissance et à la richesse, comme démultipliées

radicalement différent et pourtant, ce qui tellement doux et exquis à deviner,
aussi, en même temps, totalement nous,
elle nous appartient cette radicalité, cette étrangeté, ce yin dans nos ténèbres,
c’est encore et toujours, nous
qui fait, qu’à la naissance, nous aurions pu naître femme et non pas un homme,
tout le matériel pour cela, est resté en nous, remisé quelque part à la cave

c’est là qu’elle m’offre le meilleur de ce qu’elle peut m’apporter,
me faisant connaitre ainsi pendant quelques instants un moi autre, radicalement autre,
un moi de l’autre sexe, quoi de plus radicalement différent

et puis tout le reste aussi, que j’ai déjà décrit maintes fois,
la sensation tellement puissante, tellement riche, de complicité et de communion avec son corps,
la sensation de se faire l’amour, tellement vécue dans sa chair,
et aussi, dans notre bassin, sentir le yin et le yang s’entremêlant, vibrant ensemble
sensation d’unité, sensation de complétude, sensation de former tellement un tout,
d’être uni, d’être réuni à quelque chose d’obscure et de mystérieux en soi,
sensation sublime aussi de l’androgynie,
comme un cercle parfait qui s’est formé dans l’instant, dans l’instant qui défile, avec ce que nous vivons,
tout le spectre possible de la sensation, semble là

alors que si je prolonge une séance, il y a une espèce de dilution
qui semble inéluctable
qui se produit au fur et à mesure que le temps passe,
sur un laps de temps de moins d’une minute à plusieurs minutes, maximum 15, disons,
cela reste d’une concentration totale, absolue, sans concessions,
l’impression de s’injecter de la sensation pure, concentrée à 100%,
montant du plus profond de soi, sans aucune altération, sans aucune dégradation

non, ayant établi ce bilan,
c’est décidé, je ne vais plus forcer, d’essayer d’en obtenir des moments qu’elle ne peut pas m’apporter
plutôt au lit, sur de plus longs délais, je vais tenter ma chance, moi aussi, avec le Traité d’Aneros,
pour essayer de retrouver une pratique de massage prostatique
avec son concert de délices orgasmiques en tout genre que j’ai déjà bien connus
et que j’ai aussi envie de revivre en parallèle,
ce serait un parfait complément à ma pratique actuelle