#41054
bzo
Participant

quel délice de chaque instant de sentir ma chair tellement prête au plaisir,
tellement prête à tout instant au plaisir,
j’ai en moi, comme une meute de vibrations, constamment sur le qui vive,
constamment sur la ligne de départ, prête à s’élancer,
ce n’est sans doute pas raisonnable à certains égards mais c’est tellement bon ainsi,
j’ai fait germer tout cela, j’ai fait pousser tout cela,
patiemment, méthodiquement, avec toute la considération nécessaire

pouvoir mêler des sensations de volupté, de jouissance, aux actes les plus banals du quotidien,
comme je le fais désormais quand je le veux,
c’est donner au sexe une tout autre perspective,
cela devient un dialogue intime avec son corps, possible à la moindre envie,
chaque moment peut prendre un relief extraordinaire, inattendu,
chaque geste, chaque mouvement, quelque soit l’occupation

s’injecter du paradis dans la chair, à haute dose,
s’injecter de la complicité radicale, de la communion, avec son corps, à haute dose,
questionner ses limites, explorer l’inconnu en soi, à haute dose,
c’est ma façon de remonter l’Amazone en pirogue, loin de toute civilisation,
prenant des risques, ne comptant que sur moi,
m’offrant des sensations fortes à la pelle,
partant à l’aventure, là où personne n’a jamais été

je serre un peu les cuisses et les fesses, sur ma chaise de bureau, là en cet instant
(pour vous, ce sera déjà du passé quand vous lirez ces mots
mais pour moi, c’est pour l’instant, c’est en train de se passer tandis que j’écris ces mots),
je serre donc un peu les cuisses et les fesses,
comme tout mon corps, semble directement envahi de volupté, d’ondes prostatiques,
c’est comme une inondation cataclysmique, les parois cèdent de toutes parts,
en arrière-plan, mon sang semble devenir chatoyant et soyeux dans la nuit de ma chair,
je deviens tellement embrasé, en un instant, tout devient tellement caressant, tellement caressé,
surtout entre mes reins, une splendide lascivité animale s’installe,
oh, comme j’ai envie d’onduler, de sentir mon bassin bouger, j’en ai envie de tout mon être
de sentir tout mon intérieur comme tituber d’ivresse, à chaque mouvement, à chaque geste

cela me fait bander aussi pour l’instant, le petit tube de chair s’est raidi, d’écrire ces mots,
bonjour, mon sexe durci, entre mes jambes, pointant fièrement,
je te salue, ô vaillant guerrier de la reproduction de la race,
qui ne sert pas trop, même pas du tout, ces dernières années, de manière conventionnelle,
pas de va et vient régulier dans quelque orifice de chair accueillant ma turgescence passagère,
mais mon bougre, on s’amuse quand même bien ensemble,
même sacrément bien ensemble, je te sens finalement satisfait malgré tout,
très satisfait même de toutes ces spécialités de cuisine locale qu’on a concoctées ensemble
pour satisfaire notre faim,
nous dégustons des mets rares, très cher,
aux ingrédients riches, raffinés et aux nuances variant à l’infini

je me caresse lentement, partout, je me balance voluptueusement, entre mes propres bras,
je me frotte comme contre moi-même, comme corps à corps, en chaleur de plus en plus,
j’ai envie de me sentir pénétré par quelqu’un, j’ai envie de me sentir pénétrer en quelqu’un,
j’ai envie des deux en même temps,
tout seul, ça ira aussi, j’ai les clefs

j’ai envie de me sentir raide, turgescent, des pieds à la tête,
de bander de tout mon être, comme un âne, vers le ciel
place, place en moi-même, à tout mon être bandant comme un âne!

pour cette turgescence toute spéciale, de moi-même, vers moi-même,
je serais aussi un sexe accueillant, profond, enveloppant, des pieds à la tête,
de tout mon être, j’engloutirais goulument, j’assimilerai à mes entrailles tout ce qui y rentrera,
me gober comme une huître, oh que le festin entre mes jambes commence,
j’aime sentir toute cette raideur à l’oeuvre (voilà que je rebande, rien que d’y penser),
elle me va bien, elle me va comme un gant, elle me va et vient comme un gant