#41136
bzo
Participant

selon les moments, ce matin,
je travaillais sur fond de plaisir,
ou je prenais du plaisir sur fond de travail,
pas sur que ce soit très très productif, d’une façon ou d’une autre
mais qu’est-ce que c’était bon

malgré tout, mes logiciels étaient ouverts,
je surveillais tout ce qui se passait, j’écrivais du code, corrigeais des lignes de programme
mais tranquille, tranquille, au ralenti, il n’y avait pas le feu,
sinon en bas, dans mon bassin, dans mes entrailles,
en train de fondre et encore en train de fondre,
Vulcain en mode débauche, dans ses forges, travaillant sans relâche, le métal rougeoyant dans ma chair,
je n’en pouvais plus, j’étais tellement excité, tellement en chaleur,
mon âme nageait quelque part entre terre et ciel, dans le velours voluptueux des nuages

de temps à autre, je me mettais debout, penché en avant, les mains sur le bureau
et j’effectuais comme des mouvements de pénétration, très lascivement,
sans aucune retenue, toute ma lubricité en action,
complètement emporté par le désir, comme si j’étais collé à quelqu’un
comme si je pénétrais par derrière une femme collée à moi
je sentais le dard dressé, je l’avançais, je le sentais bien dur, bien turgescent, bien vibrant, me sentais puissant,
comme il est bon de le sentir comme s’enfoncer
dans des chairs invisibles chaudes, accueillantes, enveloppantes
qui s’entrouvrent sur son passage pour le laisser passer,

sauf que je me sentais aussi, être pénétré en même temps,
je le sentais remonter en moi, j’en sentais chaque millimètre de la progression,
je le sentais fouiller dans mes entrailles,
s’y ouvrir un chemin de chaleur et de frissons,
je jouais toujours plus des hanches pour l’accueillir au mieux,
cédais du mieux que je pouvais de tous les côtés, m’ouvrais, me donnais, me contorsionnais pour mieux me laisser m’envahir,
qu’il glisse mieux, que je le sente de mieux en mieux en moi, m’emplissant le bassin,
en déguster la forme, la consistance, les mouvements, toujours plus
qu’il remonte toujours plus efficacement, qu’il frotte toujours plus diaboliquement,
adorable petit bélier, continue, continue, oh, continue ainsi en moi, ne t’arrête pas

mon sexe, le vrai, celui qui pendouillait entre mes jambes,
avait un peu durci, à force d’être secoué à gauche et à droite par les mouvements,
il n’arrêtait pas de couler, il pleurait de joie, le bougre,
je le gâtais, je le bichonnais, je le pomponnais,
quelque part, indirectement, il participait pleinement à la fête,
mes cuisses en étaient complètement humides, rarement il avait autant coulé

sensation de luxure sans frein, sans limites et sans tabou,
je crois que j’ai été rarement été aussi excité de ma vie,
la tension en moi, n’arrêtait pas de s’accentuer, crescendo magnifique,
une première ou à peu près, j’ai réussi à avoir deux vrais orgasmes prostatiques,
en mode yin, ils sont plus ronds, moins abruptes, plus onctueux,
mais le décollage, l’arrachement, étaient bien réels,
je tremblais de partout, étais dans un aquarium bien à moi, à la densité du fond des mers

j’ai reconnu des moments que je n’avais plus vécu depuis longtemps,
depuis mon temps avec le masseur, plus de deux ans,
c’est très très encourageant car je crois que j’ai les clefs désormais,
j’ai bien senti comment arriver jusqu’ici, pour retrouver les orgasmes prostatiques

ici, c’était en mode yin,
pour passer en mode yang, ce sera encore autre chose
il y a un sacré pas à faire que je maîtrise plutôt moins que plus, pour le moment,
c’est relativement simple en théorie,
ne pas se laisser envahir par le yin, c’est ne pas laisser la danse lascive s’installer en mon intérieur,
ne pas laisser les courbes et les arabesques pousser comme une végétation folle, à toute vitesse, dans ma chair,
se freiner, se forcer à rester plus ou moins immobile,
pour ne pas laisser la chorégraphie improvisée du yin s’installer,
des mouvements, de temps à autre, par moments, comme restreints, comme si on est attaché par une laisse
mais on s’y fait, on s’y habitue, on essaie de redoubler d’attention vers la prostate

je sens très bien les frontières de mon identité sexuelle désormais,
je peux très bien rester, plus ou moins, en-dedans de ces limites,
enfin j’essaie, ce n’est pas trop évident, en fait,
quand on est tellement habitué à juste tout laisser aller, à tout laisser monter,
à sentir la volupté du yin, tout envahir,
je vais essayer dès ce soir si j’ai du temps
une séance prostatique en mode yang, avec masseur ou aneroless, on verra