#41196
bzo
Participant

oh mon sexe est à nouveau une petite fontaine qui mouille partout,
qui mouille partout, partout, partout, tout doucement,
qui mouille partout, partout, partout, tellement doucement,
je sens la zone, mes cuisses, toutes humides, mes poils qui collent,
je n’arrive pas à travailler pour l’instant,
ces deux semaines d’abstinence, maintenant, enfin de non-éjaculation, plutôt pour être plus précis,
m’ont mis dans un tel état,
avec le beau temps en plus, le fait que je sois tout nu comme un ver, tout le temps,
n’arrange vraiment pas les choses mais alors, vraiment pas

bon, on ne vit qu’une fois,
idéalement, chaque instant devrait pouvoir être dégusté comme il se le doit,
nous livrer des teneurs, des intensités, secrètes,
on ne devrait être occupé qu’à cela,
vivre le plus intensément possible à chaque instant,
livres, théatre, art, cinéma, yoga, échanges humains, aventure, luxure,
magnifique la luxure, comme écrivait Rimbaud,
tant de moyens de se transcender, d’aller toujours plus loin, vivre vraiment un peu

mais il faut bien aussi remplir la marmite
et par conséquent, exécuter des taches alimentaires moins excitantes,
donc je me force à me concentrer sur l’écran
mais je n’y arrive pas,
mes cuisses se remettent en mouvement malgré moi,
viennent se presser, se frotter, contre mes génitaux
et puis toute la mécanique se remet en route dans la foulée,
mon bassin se met à onduler sous moi, des contractions montent,
j’écarte et je resserre les fesses comme si je respirais avec,
comme si mon anus était une branchie

ah, je suis tout embrasé mais alors, embrasé de chez embrasé
mes bras se maintenant mettent en action, mes mains avides irrésistiblement de peau, s’élancent,
je m’enlace, je me caresse, je me chipote les seins constamment,
comme les pointes sont dures et en même temps, douces,
je passe dessus comme sur les cordes d’une guitare, par moments

un doigt derrière aussi régulièrement qui va s’enfoncer dans ma petite crevasse d’amour,
oh lalalala, c’est tellement chaud à l’intérieur, là en bas,
j’ai l’impression de faire exploser un baril de poudre dans mes entrailles,
à chaque fois que j’ai mon doigt qui effleure l’entrée
et alors s’il plonge dedans à pic,
ah lalalalalalala

cette impression extraordinaire d’avoir sa chair en train de fondre et encore de fondre
tout en sentant son intérieur onduler ineffablement,
toute la lascivité du monde, semble s’être donné rendez-vous entre mes reins

va falloir que je m’habille si je veux un peu travailler aujourd’hui,
cela coupe tout de suite les effets,
pantalon, slip, t-shirt, ceinture de chasteté, même combat