#41791
bzo
Participant

j’ai des cycles comme cela par rapport au jeu des mains,
certains jours, j’adore tellement les caresses, je ne pourrais m’en passer
mais à d’autres, je n’en veux plus,
je deviens abstinent des bras

hier soir, je suis entré dans une période comme cela,
les bras restent simplement immobiles le long du corps
ou si je suis couché, juste posés sans vie propre

j’ai longtemps cru, mon fil peut en témoigner,
que c’était parce qu’il y avait encore une imperfection technique
dans la synchronisation de mes mains,
dans la façon dont elles dialoguaient avec le restant des acteurs de mon plaisir,
c’est vrai qu’elles ont tendance chez moi, a en faire beaucoup,
à capter l’attention parfois un peu trop
mais ce n’est pas cela, malgré tout, je crois,
le problème n’est pas de cet ordre

en fait, il n’y a pas de problème,
juste qu’à un moment donné, j’ai besoin de les reposer un peu,
avec les mains en action, cela part dans tous les sens, cela devient tumultueux, imprévisible, vif argent,
les nuances changent constamment, je bouge aussi beaucoup beaucoup plus,
cela requiert une plus grande énergie pour tout faire tourner, tout faire dialoguer,
c’est du sport beaucoup plus,
alors que sans les mains, les bras au repos donc,
c’est nettement plus calme quelque part, moins compliqué,
je veux dire les ondes sont produites essentiellement dans le bassin,
cela commence à déborder, à monter
mais cela va toujours dans le même sens, de bas en haut,
un fleuve tout à la fois , puissant et doux,
c’est plus automatique aussi, totalement intégré dans le quotidien,
je peux garder les mains à faire ce qu’ils faisaient,
touiller dans la casserole, me gratter le nez, porter quelque chose, etc

le corps participe un peu avec les ondulations, les postures
mais cela vient joindre le flux principal d’ondes qui monte du bassin,
c’est moins riche car il n’y a pas toute cette incroyable variété
produite par la danse des doigts sur la peau

et puis les seins ne sont plus chouchoutés, titillés, pressurisés, frottés, malaxés,
cela manque particulièrement
qui fait qu’à un moment donné, tout d’un coup je vais me dire, “ah les doigts sur la peau me manquent”
et avidement, mes mains vont venir se coller à mes seins, commencer à bouger
et je vais me dire mais comment j’ai pu m’en passer deux, trois jours

mais en attendant, je déguste ainsi, sans le feu d’artifice permanent de tous les côtés,
je me ressource à la dégustation 100% , ondes du bassin,
rien que la puissance de l’océan
sans les tas de petits torrents temporaires qui naissent à gauche et à droite,
générés par mes doigts curieux, explorateurs

well… pas tout à fait 100% car le corps ondule, prend des postures
et cela génère aussi des ondes
90%, disons

là, en tapant ce texte, j’ai les cuisses qui se frottent l’une contre l’autre,
les poils s’emmêlent, j’aime tellement cela
qui viennent presser aussi, bien sûr, mes bijoux de famille, lentement, lentement
mon bassin se déplace un peu, tourne langoureusement,
des contractions, bien sûr, aussi, toujours, que ferait-on sans elles,
sans ma chère prostate, elle est la reine du show, toujours,
je fais cela pour bien être imbibé de volupté tant que je tape les phrases, cela m’inspire,
je trempe mes mots directement à la source,
ils dégoulinent encore un peu de sexuel tant qu’ils viennent se coller à l’écran
au fur et à mesure que j’interagis avec mon clavier

aller, mes petits chérubins, temps de prendre votre envol, de quitter le nid,
je vais cliquer sur “Envoyer”,