#42040
bzo
Participant

debout, nu, les yeux fermés,
les bouts de mes doigts dansent sur ma peau,
errent à gauche, à droite, montant, descendant, zigzaguant, papillonnant,
de temps à autre, la main se met à plat
et la paume alors frotte sur une plus grande surface, pour quelques instants
puis se détache progressivement, laissant traîner paresseusement les phalanges
qui décollent peu à peu, font encore un peu de rase-mottes,
recherche constante de nouvelles nuances, de nouvels accords,
de notes aux coloris riches, variés, sophistiquées,
enchaînement délicieux de feux de paille sous la peau

mon bassin n’est pas en reste, accompagne, dialogue,
cuisses écartées pour le moment, en prostatique pure,
écoute attentive de ce qui se passe plus haut,
du manège des mains,
musique concertante, en moi, pour l’instant,
les doigts ont la vedette, sont les solistes du moment

que ce soit couché, debout, assis,
mon cul bouge tout le temps,
comme j’aime le sentir se mouvoir, danser langoureusement,
comme j’aime sentir mes cuisses s’écarter, se refermer,
comme j’aime cette envie si peu masculine qui nait ainsi dans mon bassin,
de me sentir pénétré

mais au diable, la masculinité,
vive l’instinct, vive les pulsions, déchaînés, totalement libérés, pour quelques instants,
vive cet état où la chair peut être vécue, indifféremment, instantanément,
au masculin, comme au féminin, sans tabous

j’ai un flot de bites et de chattes, éveillées en moi,
je veux les sentir partout, en action,
dans ma bouche, dans mon anus, sous ma peau, dans mon sexe,
dans mon cerveau, dans mon sang, dans mes muscles, dans mes os,
je veux sentir partout en moi, des pines dressées, des vulves mouillées,
des lèvres gourmandes, entrouvertes, des hampes sombres, dures, aux veines saillantes,
entremêlées, cherchant le plus possible à vibrer ensemble

tout me va, je me suis rendu compte peu à peu,
tout me va tellement merveilleusement bien,
il est libre, Max, il est libre, Max,
Y’en a même qui disent qu’ils l’ont entendu jouir au féminin