#42812
bzo
Participant

debout dans la cuisine, un bras appuyé sur le plan de travail,
je regarde l’eau chaude dans la tasse s’assombrir peu à peu,
sous l’effet des feuilles de thé

debout sur une seule jambe en fait,
l’autre, contre,
tout lentement, tout doucement,
je monte et je descends, avec,
toujours cette histoire de poils et de peaux des mollets et des cuisses
que j’aime tellement entremêler, frotter les uns contre les autres

je ne fais rien pour
mais bien sûr en effectuant cette action,
j’ai aussi les cuisses qui viennent se presser régulièrement contre mes bijoux de famille,
durant la course de la jambe en mouvement,
j’ajoute aussi une contraction, en fin de trajectoire, à chaque fois,
elle marque l’inversion de la trajectoire,
cela remontait, maintenant cela va redescendre

la prostate réagit à chaque fois comme la cloche
en haut de l’église au milieu du village,
elle se met à résonner généreusement,
cela vibre de partout en moi,
c’est l’heure de la volupté, monsignor,
temps de gémir, temps de râler,
c’est le temps des entrailles qui s’enflamment,
le temps de la chair qui fond comme du miel chaud