#42839
bzo
Participant

le plaisir est comme une dimension parallèle,
constamment en nous,
nous en recherchons l’accès,
nous parvenons à y accéder brièvement
mais il est tout le temps là, il est un état de notre être
duquel nous avons été exclu,
un état d’énergie pure brûlant comme dans un réacteur

nous le recherchons sans cesse,
nous en avons besoin de tout notre être
car il est la soudaine perfection qui s’auto consume dans l’instant
à laquelle toute notre chair aspire,
le dôme de fer qui s’est refermé sur notre cerveau,
soudainement qui n’est plus là

la fête a commencé sans nous, depuis longtemps,
depuis toujours,
nous ne serons jamais assez fou, assez déchaîné, assez débridé
que pour l’apprécier pleinement
mais nous pouvons devenir magnifiques, un instant,
pareil à l’animal qui a levé la tête
et qui boit humblement la voûte céleste par les yeux