#42869
bzo
Participant

j’écrivais que je ne faisais plus de séance dédiée spécifiquement au plaisir,
depuis quelques jours
c’était vrai mais cela ne l’est plus depuis ce soir
où j’ai bien passé 3 heures au lit
à gémir et à râler, de tout mon être,
j’en sors juste

je me disais, il faut je me lève ,
j’ai encore plein de choses à faire ce soir
mais je ne me levais pas, c’était juste trop bon,
le plaisir me tenait ligoté à ce lit,
j’étais pris dans sa toile, gigotant, me tortillant, ondulant
faisant tout pour qu’il me garde prisonnier ainsi le plus longtemps possible,
c’était plus fort que moi,
je n’arrivais plus à m’arrêter, c’est trop bon, il fallait que je continue,
il fallait que cela continue de couler en moi,
ce nectar qui avait envahi ma chair,
le seul devoir que reconnaissait mon corps pour l’instant,
c’était de jouir et encore de jouir

et encore, je ne sais même pas si je jouissais vraiment,
juste que c’était tellement bon
qu’il fallait que je continue absolument, que cela ne s’arrête pas,
que mon corps soit le plus possible empli de ce plaisir ineffable

qui intervenait, prostate, génitaux, anus, peau,
je n’en savais foutrement rien,
juste que cela s’éveillait de partout,
que les sensations se dessinaient en moi,
comme si mes jambes, mes hanches, mes génitaux,
ma prostate, ma peau, mes seins, mes doigts,
étaient des crayons avec lesquels je dessinais le plaisir en moi

la feuille redevenait toujours blanche,
prêt pour un autre de mes griffonnages délicieux, dans ma chair,
je changeais un peu la direction d’un mouvement d’une jambe
et la sensation changeait immédiatement de nuance,
je pressais quelque part, un peu moins ou un peu plus,
là aussi, directement le dessin de la sensation, se modifiait

ah mon corps chéri, comme nous avons décollé,
comme nous avons vécu un moment divin