#42916
bzo
Participant

je ne m’en lasse pas pour l’instant, je m’en mets plein le baba,
je me sens comme un gamin lâché dans un magasin de bonbons,
avec autorisation de se gaver sans restrictions

la puissance et la richesse de mon plaisir,
ne sont donc pas liées à la sursaturation en énergies de ma chair,
grâce à la non-éjaculation,
je suis un bien piètre théoricien, mea culpa

depuis quelque temps maintenant, chaque soir, je finis par éjaculer,
oh pas grand chose,
à mon âge, sans aucun artifice,
c’est peut-être une fréquence un peu trop régulière
pour inonder de jets généreux, à chaque fois, les draps
mais l’orgasme, lui, est somptueux, chaque soir,
ne souffre d’aucune baisse en intensité,
tout du contraire

mais de toutes façons, ce n’est que la cerise sur le gâteau,
cette explosion cataclysmique, finale
qui dure de plus ou moins une minute, à chaque fois,
avant cela, j’aurai déjà dégusté, au moins une heure ou deux, durant,
une délicieuse, une ineffable, volupté,
nappée de jouissance sans fin

il y a une montée en puissance, un crescendo tellement progressif,
cela n’arrête pas pendant des heures, si je veux,
je sens la tension sexuelle s’accumuler,
me faire accélérer de plus en plus sur la piste,
avec une telle irrésistible régularité

et puis je prends mon temps,
tant que je sens que les conditions ne sont pas optimales,
j’annule le final

contrôler son orgasme, c’est le rendre de plus en plus incontrôlable,
de plus en plus fou, de plus en plus sauvage, de plus en plus déjanté,
il faut que je sente qu’au moment de sortir des startings blocks,
qu’il soit à 100% de sauvagerie, d’ineffable, de folie, d’emballement

je dois sentir que cela monte du plus profond de mes tripes,
que cela arrive de partout
et que la vague est gigantesque,
qui arrive sur moi comme un mur de jouissance d’une hauteur, à perte de vue

tant que ce n’est pas le cas,
j’arrive à arrêter, sans problème, le processus, désormais,
c’est simple, en fait, il suffit de penser à n’importe quoi,
c’est tout de suite comme s’il y avait des nuages qui s’amoncelaient
devant le soleil de la volupté qui me dardaient de ses rayons délicieux
dont je m’imbibais inlassablement, goulument

l’éjection vers le haut, doit être parfaite,
comme un saut de l’ange, avec ma chair, dans le ciel,
les ondes génitales permettent de tellement ciseler cela,
d’y mettre une telle progressivité, une telle finesse, une telle précision

maintenant que je les laisse m’inonder, sans restrictions d’aucune sorte,
je sens l’avion de l’orgasme, en moi
qui roule sur la piste ,
je le sens prendre de la vitesse,
je le sens qui accélère toujours plus, je sens tout son fuselage qui se met à trembler,
je sens qu’il veut décoller, qu’il veut s’élever,
qu’il veut s’arracher vers le haut

mais il faut que la prise d’élan soit parfaite
je ne lui laisse plus quitter définitivement la piste
tant que je ne sens pas qu’il y acquis toute la puissance qu’il faut,
qu’il n’a pas l’angle qu’il faut pour s’élever le plus haut possible,
que la courbe du vol, la caresse de l’air sur mes flancs, seront optimales