#43183
bzo
Participant

sans doute, le mode yin,
c’est-à-dire, l’éveil du yin et du yang en nous
et la favorisation, au maximum, de leur interaction,
est-il une compensation de l’absence de présence féminine dans ma vie,
je l’ai voulu ainsi, à un moment donné
et après, c’est un piège qui s’est refermé peu à peu sur moi,
je ne connais plus la sortie, je l’ai oubliée

le féminin qui manque au quotidien à mes côtés,
je vais le chercher en moi, désormais,
c’est toujours une question de vie ou de mort,
pour moi de vivre cela tous les jours

cela ne remplace pas, bien sûr,
il y a tout un univers, une sensibilité, une imagination, une individualité,
une voix, une chaleur, une chair, des gestes, une grâce, une peau, dans le réel
qui ne sont pas là
mais néanmoins, sexuellement, cela comble, cela apporte ce dont on a besoin
et très largement

cela fait vivre certaines chose, même, qu’on ne pourrait obtenir autrement,
une fois que c’est bien au point, une fois que le yin et le yang sont bien éveillé
et que leur interaction fonctionne,
on a l’opportunité de vivre des moments rares, uniques,
de vivre les sensations au féminin dans son corps d’homme

ma théorie, c’est que les sensation sont un matériau identique, aux hommes comme aux femmes,
juste, par défaut, nous en vivons un segment, une section différente, pour chaque sexe,
on nous a programmé à la naissance pour vivre, avant tout, certains parties des sensations,
la partie mâle pour les hommes, la partie femelle pour les femmes
mais l’autre segment est bien là, non visité ou si peu,
pour la plupart

on peut dans nos pratiques amoureuses, par moments, par accident, sans même s’en rendre compte,
pour quelques instants se retrouver sur le segment inusité,
ainsi, quand avec le massage prostatique, tout à coup, vous avez l’impression de vous faire l’amour,
vous vous retrouvez essentiellement durant ces instants ardents, à nul autre pareil,
de l’autre côté des sensations,
leurs parties immergées, sous la ligne de flottaison

on peut aussi, bien sûr, en étant curieux, curieuse, ouvert, ouverte,
en explorant son corps et ceux de ses compagnons, compagnes,
en étant audacieux, audacieuse,
visiter toujours plus les sensations sur toute leur longueur,
goûter au féminin, en étant homme,
par exemple, le massage prostatique, favorise bien cela
et puis pour les femmes aussi,
une certaine exploration de la virilité, de la masculinité qui est enfouie en elles,
par exemple, les ceintures gode et un compagnon qui se laisse travailler par le fondement,
favorise bien cela
mais déjà certaines positions où la femme dirige, à l’initiative, vont en ce sens

on n’est jamais totalement de l’autre côté du segment pour de très longues périodes,
ce sont des allers-retours , en fait,
avec des moments plus ou moins longs, de chaque côté,
cette action de glisser de la partie mâle de la sensation à sa partie femelle,
est particulièrement délicieuse, avec toute la zone intermédiaire, au sexe indéterminé, entre,
ce basculement du masculin vers le féminin, très progressivement ou brusquement,
je ne connais rien de plus délicieusement trouble et ineffable à vivre

le mode yin, c’est cela, c’est basculer constamment d’un côté à l’autre, sciemment,
c’est goûter le plus possible aux sensations sur toute la longueur de leur spectre

vivre la sensation de pénétration ainsi,
oh mes amis, c’est quelque chose,
vous sentez que quelque chose de ineffablement dur monte en vous,
que vos entrailles commencent à fondre sur son passage,
vous êtes du côté du féminin
et puis soudain, vous sentez que le braquemart, vous le poussez,
vous sentez votre puissance mâle en action
les chairs se donnent, les chairs s’ouvrent à chacun de vos coups de rein,
vous avez un bélier gorgé de sang, c’est votre arme dressée, vous vous en servez,
puis, retour en une fraction de seconde,
vous êtes déjà à vous donner, à vous ouvrir, à vous laissez envahir,
cela coule en vous comme une marée montante, le ressac, les vagues,
les hanches larges qui dansent, qui tanguent merveilleusement,
tout est là en vous, les formes que vous semblez ressentir,
le galbe des seins sous les paumes, les pointes dures
et puis même, la petite fente magique, tout plissée à l’intérieur, labyrinthique,
l’océan dans toute sa splendeur
qui vous embarque sur son tapis volant