le degré de relâchement peut être tel,
le plaisir me liquéfie tellement,
que j’ai les yeux qui partent dans toutes les directions
sans que j’ai plus aucun contrôle dessus,
je ne regarde plus vraiment,
c’est plutôt la jouissance qui voit à travers mes yeux
mais que c’est bon de se sentir ainsi,
on se sent dans un univers parallèle,
la jouissance semble me séparer du monde,
ma chair qui me reliait à lui, n’existe plus,
a été remplacée par un nectar d’une densité insondable
qui tournoie lentement en moi
je plonge toujours plus profondément dans l’extase,
mes gémissements comme un baromètre,
reflètent dans mes oreilles, l’intensité de l’orgasme
de plus en plus lent coup de couteau,
ma chair s’ouvre, ma chair saigne de bonheur,
fouillé jusqu’au fond de l’âme,
fouillé méticuleusement
le désir, comme un fleuve Amazone,
s’empare de moi, sans relâche
et m’entraîne