#43449
bzo
Participant

quel endroit magique, qu’une douche,
tellement propice à la sensualité, à la volupté,
avec ces millions de gouttelettes d’eau chaude
qui nous tambourinent sur la peau,
s’insinuant partout,
traçant leur chemin sur le torse, la tête,
les bras, les cuisses, l’entrejambe

et puis le savonnage, véritable rituel chez moi,
que je ralentis le plus possible,
pour goûter au maximum, chaque centimètre carré de peau visitée

mon savon aux huiles essentielles d’agrumes,
la rend un peu huileuse pendant quelque temps,
avec mes cuisses, après, je serre goulument mes bijoux de famille,
tout cela se met à déraper comme un paquet d’anguilles, dans tous les sens,
je frotte, je presse, j’effleure,
comme cela glisse délicieusement entre mes cuisses,
je me régale

assez du patinage artistique de mes génitaux,
derrière la nuque, je croise les doigts des deux mains,
ma tête est entourée ainsi ,de mes avant-bras par les côtés,
je me penche en avant
jusqu’à entrer en contact avec les coudes contre le carrelage du mur de la douche,
je m’appuie bien dessus,
je cambre les reins de plus en plus,
mon postérieur va de plus en plus en arrière,
je serre les cuisses, je les desserre, je bouge les fesses,
je sens la fente de mon cul qui s’ouvre, qui se referme,
ainsi je joue de longues minutes,
sentant le yin vibrer en bas, dans mon bassin
je suis tellement empli d’enivrante lascivité,
rien qu’à bouger ainsi ,
sans même solliciter mes génitaux ou ma prostate, pour l’instant,
c’est juste l’ineffable ivresse
de sentir le yin manœuvrer mon corps,
rendant tout mon intérieur comme de la soie mouvante,
au gré de mes mouvements lents et langoureux

temps de faire monter une contraction,
que ma prostate participe à la fête,
bonjour, ma chère artillerie lourde, adorée,
mes entrailles sont avides de tes obus d’ondes
qui montent comme une meute affamée, à toute vitesse

je sens les innombrables ruisseaux d’eau chaude
partout sur mon corps,
fracas de chute d’eau,
je me détends le plus possible, avec les reins toujours bien cambrés,
poussant toujours mon cul bien vers l’arrière,
mon dos semble comme un pont arqué aux arches puissantes
qui a l’eau qui coule dessus, plutôt qu’en-dessous
je fais monter les contractions
lentement, très lentement,
je m’entends à peine gémir avec tout le fracas de l’eau