#43483
bzo
Participant

je continue, plus que jamais, ce matin,
à ne pas utiliser les mains,
à rester les bras passifs, au fil de mes instants d’action,
l’exploration est passionnante, pour le moment,
magique

un simple geste
peut devenir comme un point de couture chaud, frissonnant, soyeux, dans l’invisible,
qui me relie instantanément à mon corps,
un instant, je suis rattaché à lui, uni, réuni,
nous ne formons plus qu’un,
nous convolons, nous communions, nous sommes pressés l’un contre l’autre,
nous nous sentons, nous nous ressentons, nous nous percevons,
nous sommes l’un à l’autre

j’ai bougé un peu mon bassin
oh pas comme je le ferai pour n’importe quel mouvement trivial du quotidien,
il y avait un petit quelque chose en plus,
une intention, de plonger en moi,
pour aller à la rencontre de mon corps, de l’étreindre, de m’unir à lui

il y avait aussi, un je ne sais quoi, d’alangui, de lascif, dans ce mouvement,
juste un petit peu,
le yin, instantanément, était aux manoeuvres,
créait une ouverture en moi, créait les conditions en moi,
pour que la magie opère

me voici, un instant, réuni à mon corps,
lui, en récompense, me nappe, intérieurement,
dans un nuage de volupté qui gonfle, qui se répand, un peu partout

oh, tout cela, ce n’était que quelques secondes,
un mouvement parmi tant d’autres, pour me rendre aux toilettes,
un mouvement un peu,
un peu beaucoup,
spécial,
un mouvement avec un peu de magie, injectée dedans,
une drogue ineffable était dans mes veines, un moment,
provoquait son effet instantané

oh mon cher corps, o mon divin complice,
aux pouvoirs, dans l’instant, sans limites,
tu es mon petit bout de paradis,
mon petit lopin de volupté et de jouissance, à arpenter,
tu es rattaché à la terre, tu es rattaché au ciel,
je ne sais pas bien comment
mais tu es connecté à des tas de choses
et je te remercie de tous les trésors que tu portes