#43506
bzo
Participant

sous la douche, ce soir,
j’ai pratiqué de longues, longues, minutes,
et j’ai déjà directement appliqué
ce que je me proposais de faire, à la fin du texte au-dessus,
à savoir mélanger des moments où les mains restaient passives, inertes
et d’autres, où elles déambulent sur tout le corps,
caressant, pressant, frottant, effleurant

il m’a tout de suite semblé
que mon corps n’attendait que cela,
que je lui propose ce mariage,
cela a directement, tellement splendidement fonctionné,
il a pris cela à son compte,
l’a tout de suite adopté,
je n’ai plus eu à réfléchir un seul instant,
cela s’est tout de suite intégré à ma technique,
tout naturellement

il semble que rester constamment avec les mains
qui vont, qui viennent, de-ci, de-là, sur la peau,
puis certains jours, arrêter radicalement leur manège,
les laisser complètement inertes, passives,
comme je le faisais jusqu’ici,
c’est passer d’un extrême, à l’autre, quelque part

en mélangeant, des moments, sans, des moments, avec,
offrant cette option à volonté à mon désir,
tout le long des moments d’action,
ma pratique semble avoir trouvé, un équilibre
qui lui manquait, je me rends compte,
comme en même temps,
de nouveaux, constants et splendides contrastes

j’ai tellement aimé ces moments sous la douche,
comme l’expression, se faire l’amour,
s’est appliquée à eux,
j’y arrive toujours mieux, toujours plus,
moments à chérir, comme je suis emporté,
comme je suis empli de volupté et de jouissance,
quel entrelacement dans ma chair

que de nouveaux coloris, ainsi,
que de nouvelles nuances,
comme c’est excitant, tout cela,
ma pratique a décidément encore,
plus d’un tour, dans son sac