#43564
bzo
Participant

retour à la case, menuiserie, pour moi, ce dimanche,

terminer mes trois bibliothèques supplémentaires,

c’est du extra solide, cela ne bougera pas jusqu’à ma mort,

c’est du sapin raboté, poncé, cela monte jusqu’au plafond

et c’est magnifique

 

elles recouvrent une bonne partie de mes murs, désormais,

cela me fait comme un nid

dont les livres sont les brindilles et les branchages qui le constituent

 

comme j’adore m’asseoir nu par terre parmi les outils

c’est un peu froid au premier contact

mais malgré tout, cela devient tellement troublant et agréable,

la peau pressée, frottée, par tous ces matériaux,  tellement massifs, tellement réels

qui ont, chacun, leur spécificité, au contact de ma peau,

lesquels, elle est tellement pas habituée à côtoyer de si près

 

peu à peu, c’est comme si le sol et mon cul  fondaient ensemble,

comme s’il n’y avait plus de séparation entre eux,

cela commence par une interpénétration,

de ma chaleur et du froid massif que le sol dégage,

qui semblent entraîner avec eux, dans leur sillage,

la fusion de ma chair et du parquet laminé

 

tout dans le réel semble pouvoir devenir aphrodisiaque, excitant,

susceptible de participer à mes jeux

laisser le corps réagir, s’ouvrir, se donner, se laisser entraîner,

c’est quelque chose  d’existant, c’est quelque chose qui a une présence massive dans le réel,

donc c’est susceptible d’avoir un effet sur moi

si je suis devenu totalement réceptif, ouvert et à la libido toujours sur le qui vive,

capable de faire monter mes énergies

et d’inonder ma chair comme tout ce avec quoi , elle entre en contact

 

je me relève lentement,

prenant soin de bien laisser frotter mon cul, avec les couilles qui dépassent un peu,

langoureusement, bien langoureusement,

je me rassieds,

je m’amuse à faire cela plusieurs fois, prenant appui sur mes mains,

je sens les copeaux de bois, la sciure de bois, sous mes fesses, qui poussent de plus en plus,

cela presse contre ma peau, dans ma peau,

semble chercher à s’enfoncer de plus en plus,

cela picote, cela pince, cela gratte, cela cisaille un peu, par endroitse

cela semble se mettre à bouger ensemble quand je change de position,

presque comme une danse entre les globes de mes fesses et toutes les particules du bois et le plancher

 

je m’amuse à presser bien fort mon cul contre le sol,

avec les copeaux et la sciure, comme pris en sandwich,

je remue  tout cela lentement,

je me caresse un peu  les seins, maintenant

je fais monter une contraction,

je frémis des pieds à la tête,

je me cambre

je reprends mon mètre, ma visseuse,

je frotte mes cuisses contre mes génitaux, je gémis,

je me concentre sur ma planche

tandis que les vagues de plaisir s’estompent en moi

 

je me suis relevé,

je suis à quatre pattes maintenant ,pour l’instant

pour mieux mesurer et marquer le bois,

oh divine occasion, pour faire quelques cochonneries bien spécifique,

 

je  laisse  mon cul de plus en plus se tendre vers l’arrière,

je me cambre de plus en plus,

j’écarte  les fesses, je sens ma raie chaude

qui baille de plus en plus ouvertement,

je vais faire  fonctionner la machine à fantasmes, aussi ,en plus,

la position s’y prête merveilleusement

j’imagine une bite bien dure qui m’enfile jusqu’à la garde, par derrière,

so gay, à mes moments perdus, tout seul chez moi,

je sens le chatouillement de la tête  de l’engin dans mes entrailles,

qui les fouillent, qui remuent dedans, qui donnent des coups

j’en frétille le cul d’excitation,

eh, je suis tout seul, je fais ce que je veux!

si j’ai envie de me faire enfiler

 

je continue de prendre mes mesures sur la planche,

j’essaie de rester  bien concentré sur le mètre

et le crayon qui trace sur le bois,

le reste est en feu,

de la lave coule en moi, de plus en plus

je fais monter contraction sur contraction

 

ça y est, je ne contrôle plus rien,

oh, mes paupières se sont refermées,

je ne vois plus le bois,

oh, mon crayon doit faire des zigzags pour l’instant,

oh, je jouis

 

je dois me retenir,

je suis tellement excité,

que j’ai envie de toutes mes forces de lancer mon corps

sur les outils, le bois, tous les objets, par terre

et de les étreindre de toutes mes forces,

de m’en imprégner, de me fondre à eux, de les presser le plus possible