il y a toujours une vague qui semble m’attendre,
une vague qui semble prête à m’emporter
je pose la main sur ma peau, quelque part,
je commence à la bouger, doucement, lentement
et je la sens venir me cueillir, me soulever,
je ne pèse plus qu’un fétu de paille,
je glisse sans poids,
comme un corps céleste, dérivant quelque part,
à travers une galaxie de soie
il y a toujours une part éthérée, comme cela,
dans le mille-feuilles instantané, de mon plaisir,
mais l’essentiel est tout de même beaucoup plus ancré
dans la chair et le sang, dans la sueur et la tension,
dans le va et vient coïtal, tout en douceur
sensation de sexes qui s’entremêlent, passionnément,
qui se frottent, qui se cognent, qui se pressent,
sensation d’odeurs de bite, de chatte, de sueur, de pisse, de muqueuse humide,
sensation de muscles qui se tendent et qui se détendent, successivement,
apportant un grand soulagement,
sensation de labeur, de labour,
de passion amoureuse, dans la chair