aux sources de la sexualité,
il y a ces énergies qui surgissent en nous, de nos profondeurs,
on les sent s’enflammer, se consumer, en tant que sensations,
par l’intermédiaire de la prostate, de l’anus, des génitaux, de la peau,
de nos gestes, de nos mouvements
c’est un processus quasi instantané,
pourtant si on fait bien attention, il y a un très bref moment
où l’on peut sentir le jaillissement de l’énergie,
sa pure brillance dans l’invisible, son éclat cristallin, sans équivalent,
née dans la noirceur de nos souterrains,
avant qu’elle se répande, sous forme de sensation, dans notre chair
sa forme incroyablement concentrée, dense, tout en étant d’une légèreté absolue
cette sensation de fuel même de la vie , en nous, qui jaillit, qui se répand,
qui nous motorise, qui nous fait bondir
un subreptice mais incroyablement puissant, baiser ,
vers notre chair,
de quelque chose en nous
qui se fragmente, qui se morcelle et qui se disperse,
un baiser végétal, un baiser minéral, une explosion animale,
qui bondit, tout emplie des sèves de la terre
et qui vient se dissoudre dans nos veines,
monter dans nos cerveaux,
établissant un bref firmament, empli d’étoiles qui fondent
le grand clin d’oeil dans nos soubassements,
le cadeau , le tour de prestidigitation, depuis de l’inconnu,
le désir approvisionné dans notre chair,
du ressort originel, à la pompe,
à la force du bras