#44051
bzo
Participant

mais en journée, c’est merveilleux aussi, bien sûr,

il n’y a pas cette sensation de liberté totale, complète,

dans l’expression du désir,

dans son enflammement,

comme s’il n’y avait aucune entrave,

aussi bien, externe, qu’interne,

à son cours,

que la fusion entre le corps et l’esprit,

semble totale, absolue, sans restrictions

 

c’est différent, en fait,

les choses suivent leur cours, on vit notre vie

où le sexuel constitue, en principe, des moments précieux , bien à part,

chez moi, je me prépare un thé, je prends mon petit déjeuner, je vais aux toilettes,

je lis, je regarde un film, je bricole, je fais mon yoga, ma gym,

mais toutes ces actions peuvent devenir tellement spéciaux, pour de courts moments,

avec mon mode yin tellement  prêt en moi, constamment,

cela peut se mettre à chanter, à danser, en moi

le désir peut m’envahir , me faire vibrer,

à tout moment, de fond en comble,

quoique que je fasse

 

ma réalité, tout seul à la maison, chez moi,

c’est comme du piano à quatre mains,

deux mains pour les taches et évènements du quotidien

et deux mains pour la fusion, l’incandescence, la volupté, la jouissance,

la communion avec mon corps

 

dans ces moments, j’ai l’impression de m’élancer intérieurement vers lui, sans rien retenir

comme deux amants s’élanceraient l’un vers l’autre

et qu’on se met à galoper follement ensemble,

collés l’un à l’autre, fusionnés l’un à l’autre

 

sensation aussi de se faire l’amour,

il faut avoir vécu cela au moins une fois,

pour saisir à quel point c’est divin, ineffable,

notre chair, enflammée, incandescente,

sans tabou, se percevant en même temps,

au féminin et au masculin

 

on semble complet, un moment, dans sa chair,

entier,

être un homme ou être une femme,

c’est fondamentalement être incomplet, divisé,

on cherche toute sa vie à se sentir plus uni à soi-même,

aux autres

 

notre corps nous offre une possibilité secrète d’union,

à nous-même,

unique, splendide,

de vibrer au-delà des frontières de notre identité sexuelle,

avec cette part de l’autre sexe,  enfouie en nous,

dans nos profondeurs,

des moments magiques de ruts androgynes, parmi les étoiles