#44111
bzo
Participant

je suis resté au lit, longuement, sans bouger,

reprendre mon souffle,

reprendre mes esprits

 

mais avant tout,

goûter à cette sensation de satiété,

de paix et d’épanouissement,

dans ma chair

 

je me sens bien, comme rarement,

cette délicieuse tempête qui a pris fin, il y a quelques instants,

j’en sens encore partout, en moi, les traces, dans mes fibres

 

mon corps et moi, nous avons fait un,

nous avons galopé, ensemble,

le dérèglement produit du sens,

le dérèglement a fait sens, impérialement, un instant,

c’est ce que ma chair me susurre

 

quelque chose ici bas, a fait sens, un instant,

pour moi,

pour tout mon être, de fond en comble,

quelque chose était en accord en moi,

a produit de l’épanouissement,  de la communion,

une ineffable incandescence

 

quelque chose s’est accompli, un instant,

mais s’il n’en reste plus rien,

qu’un vague souvenir, désormais,

cela s’est éloigné,

un certain état de mon être, s’est éloigné de moi,

m’a laissé dans son sillage,

s’est évanoui vers la ligne d’horizon