hors du lit,
je continue d’utiliser les mains qu’en mode dégustation,
c’est à dire, rien qu’avec les bouts de doigt,
filant à gauche, à droite,
ce ne sont pas vraiment des caresses,
le geste n’a rien de sensuel, de langoureux,
plutôt, j’entre en contact avec les touches innombrables
de mon instrument de musique,
j’en tire des notes, des accords,
je goûte aux mille et une nuances de sensations
que mon corps est capable de produire,
je m’en régale, je ne m’en lasse pas
par contre, au lit,
il n’est plus question de mode dégustation,
il s’agit de s’envoyer en l’air, le plus haut possible
et pour cela, il me faut les mains en full mode,
tout l’éventail possible des caresses sur la peau,
plus rien n’est retenu,
je veux le tapis volant avec tous ses chevaux dans le moteur,
je veux les tomes complets
des mille et une nuits,
à chaque instant, dans ma chair