à chaque moment de la journée,
quelque soit mon activité,
il y a sa petite prolongation, sa petite décoration,
de plaisir ineffable,
possible
ainsi, quand j’ai les mains occupées,
debout, affairé, dans la cuisine, par exemple,
ce que j’aime tout particulièrement, aussi, en même temps,
c’est juste serrer les cuisses, autour de mes bijoux de famille,
leur faisant comme un écrin de velours enveloppant, pressant
les mollets entrent en contact,
commencent à se frotter, lentement, l’un contre l’autre,
les poils et les peaux, de mes bas de jambes, s’entremêlent,
semblent s’électrifier, former comme un essaim vibrant,
un tapis frissonnant, en mouvement
prenant appui, nonchalamment,
sur le bas de mon corps, pareillement en activité,
je laisse mon bassin basculer,
lentement, vers le côté,
comme dérivant lascivement,
très peu masculinement, en l’air
ma prostate bourdonne, depuis le début, en arrière-plan,
ajoutant son grain de sel à la fête,
dès que je contracte quoi que ce soit, là, en bas,
elle se met à émettre, ses délicieuses ondes
comme une lente, très lente, vague ,
dense, sirupeuse , d’ineffable
semble se lever dans mon bassin,
semble grimper, centimètre par centimètre
je m’offre de plus en plus au plaisir,
me laisse envahir,
je garde les yeux bien ouverts, cependant,
j’ai remarqué qu’ainsi, c’était mieux,
qu’on percevait mieux, chaque détail,
qu’ils ressortaient mieux,
que c’était plus acéré,
qu’on galopait avec plus de puissance
bien que mes paupières se referment de temps à autre,
tellement le plaisir presse irrésistiblement dessus
comme s’il voulait refermer les volets du magasin
mais je les rouvre à chaque fois,
bref moment d’intervention, avec insistance et fermeté,
de ma part