les alchimistes transforment le plomb en or,
moi, je transforme les gestes, les mouvements,
le moindre contact, le moindre changement de position,
en sensations
c’est ce que j’appelle , déjà au-dessus,
ma petite boîte à musique, à moi,
pas chercher à jouir,
pas rechercher le septième ciel,
juste déguster, bien tranquillement,
l’infini variété des sensations
dont ce corps est capable
mais j’ai une autre façon de pratiquer, aussi, bien sûr,
où je cherche à percer le plafond,
où les chevaux sont lancés à toute allure,
cependant, ces derniers temps,
j’y ai assez rarement recours,
la sensation de complicité absolue avec mon corps,
d’épanouissement instantané, d’une communion, sans limites,
de faire avec lui,
tout en dégustant le carrousel des nuances de sensations,
me suffit