oui, la complicité avec son corps, pour profiter , pour faire chanter, le désir,
c’est un “truc de fou”,
les gens qui nous lisent, doivent se demander de quoi on parle,
tant qu’on ne vit pas cela, soi-même, on ne peut pas imaginer,
c’est juste inimaginable
c’est sexuel mais en même temps, c’est autre chose,
communion avec son corps, dialogue intime avec lui
notre corps et notre imagination, ne font qu’un, quelque part,
une fois qu’on est parvenu à faire sauter certaines barrières,
parvenir à ouvrir certaines vannes,
dès lors, on imagine son plaisir et en même temps, on le vit
ou alors c’est l’inverse, notre corps envahit notre imagination
en tout cas, il y a un immense bac à sable qui s’est ouvert, accessible à toute heure
et où grâce au désir, on peut vivre un plaisir multiforme,
de l’extase la plus immatérielle et la plus éthérée
au rut le plus charnel, le plus animal, possible
mais moi, ce qui m’intéresse , surtout, ces derniers temps,
c’est vivre mon corps comme un instrument de musique
et improviser avec lui,
à la recherche de nouvelles notes, de gammes exotiques,
d’accords étranges, fascinants,
quel sublime kaléidoscope à déguster