#44287
bzo
Participant

je bricole ce matin,

enfin, monte un meuble Ikea, plutôt,

mes bras sont occupés

mais mon cul, mes génitaux, mes cuisses, ma prostate,

aussi, ont leur mot à dire,

dans tout cela

 

tournevis dans une main

et le vice au cul,

qui tourne discrètement, au ralenti

mais néanmoins bien présent, constamment,

entre mes reins

 

oh comme c’est agréable,

j’étais tout entièrement concentré à enfoncer bien droit cette vis,

le suis encore

mais différemment,

comme imprégné de langueur, de volupté,

désormais

 

c’est parti de mon périnée,

tout d’un coup,

cela s’est mis à presser, à contracter, un peu, là en bas,

et puis mes fesses se  sont écartées, un chouia,

mes hanches  se sont cambrées, un zeste

mes couilles et mon sexe, pendouillant à l’air libre,

ont été rejoint par mes cuisses

qui sont venus les envelopper, les frotter,

avec expertise

 

et puis là,

cela a monté lentement, un paquet d’ondes,

bien denses, bien dodues,

elles ont déboulé dans mon cerveau, déboulé dans mon bras,

enfin déboulé un peu partout

 

ma main qui tournait le tournevis,

semblait comme prise dans un halo de langueur,

et son mouvement, automatiquement, s’est comme synchronisé

à celui de mes contractions et de mes frottements,

dans mon bassin

 

tout mon être , instantanément,

semblait comme pris dans un élan de volupté, d’ineffable,

je me suis mis à onduler un peu,

les énergies dansant en moi,

me font cet effet irrésistiblement

 

je gémissais doucement,

mon sexe s’est raidi un peu,

je continuais à bien me concentrer sur le vissage,

pas rater mon meuble, tout de même

mais c’était comme du piano à quatre mains,

deux mains occupées avec le montage Ikea

et les deux autres à m’envoyer en l’air,

juste ce qu’il fallait

pour pouvoir encore continuer l’autre tache

mais c’était un peu, un numéro d’équilibriste, tout de même