#44508
bzo
Participant

je viens à peine de me réveiller,

j’ai encore le cerveau embrumé, les yeux lourds

mais mon désir, déjà,  a de l’avance sur moi

semble, lui, déjà, sorti des startings blocks, depuis quelque temps

(peut-être qu’il est toujours comme cela, c’est dans sa nature,

de ne jamais s’arrêter, d’être toujours comme en pleine effort déjà)

 

je pose ma main quelque part, je presse dessus,

comme c’est bon de sentir cette chair chaude sous la peau,

imbibée de sang, de nerfs,

tout cela semble former un matériau spongieux, tellement réactif, tellement vibrant,

de la terre riche, fertile,

prête à libérer dans l’instant, la végétation des sensations

 

je sens le réseau des énergies circuler en moi,

c’est comme une Venise dans l’obscurité de mes veines,

avec ses innombrables canaux, ses palais,

ses fêtes fastueuses,  costumées, son et lumière

 

la vie vibre en moi, se consume en moi,

flamboyance sans bornes,

autel chéri du plaisir,

être sans limites, un instant