#44529
bzo
Participant

il y a des moments chez soi

où il faut attendre,

par exemple, vous devez remplir une grosse carafe d’eau

mais votre robinet d’eau filtrée, a un débit très faible,

alors, vous avez 2, 3 minutes devant vous,

vous semblez programmé, pour 2, 3, longues minutes de désœuvrement

à observer bêtement le filet d’eau s’écouler,

disparaitre dans votre carafe

 

que nenni,

mon corps et moi, nous raffolons de ces moments,

nous engageons directement la conversation, là où l’on l’avait laissée,

nous en avons une , toujours en cours,

la moindre occasion, même pour quelques secondes,

est bonne pour cela

 

ma peau est tellement chaude, vibrante,

aime tellement quand mes doigts se posent sur elle,

n’importe où,

mes petits lutins, allez, je vous lâche,

allez jouer, allez vous amuser,

allez foutre votre adorable bordel tout en cheptel d’ondes

qui se réveillent de tous les côtés

 

oh ma chair, comme tu t’enflammes directement,

comme j’aime te sentir ainsi, comme de miel chaud s’écoulant,

comme fondant encore et encore, sur place

 

ta densité semble en même temps,

d’une légèreté confondante, comme si tu devenais immatérielle,

pesant une plume

mais en même temps, tu sembles compacte, lourde, très lourde,

pesant une tonne de délice, en flammes,

comme de la lave qui se fraie, lentement, très lentement, son chemin

 

oh ma chair, comme nous avons fait du chemin, ensemble,

j’ai appris à te reconnaitre, à me rapprocher de toi,

à me serrer contre toi, à me fondre à toi

et comme tu m’as récompensé,

le ciel semble s’être installé avec nous,

ton ciel, mon ciel, notre ciel,

à portée de main

 

notre réunion,

comme ces mots chantent,

comme ces mots enchantent,

me réunir et encore me réunir, avec toi,

je sens l’origine du feu,

je le sens dans son berceau, entre nous,

je le sens tellement capable , tellement infini,

quand je me rapproche de toi, quand  je me colle à toi,

quand nous sommes unis de plus en plus,

ensemble, ne formant plus qu’un,

filant comme un divin bolide,

fendant l’azur de la volupté et de la jouissance

 

notre réunion est une galaxie intime,

sans frontières

et nous la sillonnons,

dans tous les sens,

ivre d’espace libre, sans limites