#44590
bzo
Participant

le plaisir au féminin,

semble tellement couler de source,

je laisse le yin entièrement s’emparer de moi

et les caresses, les mouvements, les gestes, les postures,

tout ce qu’il faut faire,

semblent tellement venir tout seuls, tellement naturellement,

éveillant, sans discontinuité,

des flots soyeux de volupté et de jouissance,

quel cortège

 

le secret , c’est de se donner au plaisir,

de s’offrir sur un plateau, sans aucune résistance

il est mon maître, je lui appartiens pour l’instant,

pas lui, le porteur de bite,

pas le yang en nous ou hors de nous,

lui, c’est juste un intermédiaire,

la bougie qui délivre les étincelles

 

non,

le plaisir,

c’est lui qui commande , pour l’instant, ma chair,

il en fait ce qu’il veut,

je le laisse entièrement faire,

ainsi, on devient tellement totalement comme de la paille sèche

et la moindre étincelle là-dedans

a de sublimes cataclysmiques conséquences

 

cela s’allume par vagues, continuellement, de tous les côtés,

je résiste toujours moins,

je parviens toujours moins à résister, à toujours plus me laisser faire,

à me laisser emporter, rouler, chambouler, dérégler,  désenclaver

 

se sentir ainsi, s’enflammer intérieurement, de toutes parts,

c’est juste magique,

mon corps se met à onduler,

c’est le plaisir qui danse en moi,

qui remplace par des vagues dans l’invisible,  ma chair

 

mes doigts affolent ma peau,

ils se fondent ensemble, dans un bouquet,

je suis parcouru par un déluge de fleurs qui traversent tout mon être,

comme jetées en désordre de tous les côtés,

au fur et à mesure des caresses

 

les ondes prostatiques montent depuis mon bassin

comme un tronc puissant, immense, avec ses branches,

ses feuilles bruissent de tous les côtés

et la lumière danse partout,

oh comme elle danse,

en couple avec le vent,

jouant à cache cache parmi les branchages

 

la volupté est tellement forte,

tellement ineffablement partout,

je râle, je gémis,

je pleure par moments,

il faut qu’il y ait des gouttes qui sortent de mes yeux,

c’est trop fort, trop beau, trop irrésistible,

il faut que les meubles autour le sachent, que les murs le sachent,

que la terre sous le béton, le sache

la  volupté fait de moi un être possédé, un être chamanisé,

un pantin agité, dansé, par le désir