brusques éclairs de volupté,
de velours, de soie,
je laisse mon ciel se strier de quelques éclairs de volupté,
entre deux postures de yoga,
entre deux mouvements de gymnastique
rompre ainsi, soudainement,
le flux de gestes, de mouvements, de positions, diverses et variées,
de mon corps de tous les jours, de mon corps d’homme,
me laissant envahir pour quelques instants,
par l’homme-femme qui est en moi, aussi, désormais
dont les gestes, les mouvements, les positions,
sont tellement différents,
qui peut prendre possession, instantanément de mon corps
et en faire ce qu’il veut, comme il veut,
sans aucun tabou, sans aucune limite
sentir mon bassin se mettre à danser,
sentir la langueur inonder mes hanches,
l’envie d’écarter les cuisses, l’envie de me sentir pénétrer,
sentir mes seins, ma peau, tellement m’appelant,
tellement prêts à s’enflammer
sentir cette langueur généralisée, partout en moi,
commencer ainsi, juste à bouger un peu
et directement me sentir,
envahi de la tête aux pieds, de volupté
quelques secondes ainsi
et déjà reprendre le cours du quotidien,
ni vu, ni connu,
j’ai ouvert un instant,
ma divine boîte à musique,
ma boîte à trésor,
j’ai laissé s’échapper dans ma chair,
quelques notes de cristal, quelques notes de velours,
leur flot généreux, leur flot ineffable,
a couru en moi,
j’ai vibré,
oh comme j’ai vibré,
corps et esprit , un instant, unis,
communion épanouissante
sur fond de jouissance et de volupté