de retour chez moi, à peine déshabillé,
très rapidement, est arrivé un moment
où les cuisses ont effleuré les couilles,
comme un petit nuage de volupté,
s’est immédiatement répandu aux alentours
douceur exquise, douceur ineffable
qui a nagé quelques secondes dans ma cuisse, dans mon bassin,
immédiatement, le yin a commencé à s’inviter
j’ai tellement senti ce mécanisme,
ce fut, à la fois, très éclairant et tellement délicieux,
au moment du bref contact,
ce instantané nuage de douceur ineffable,
et dans le même instant ,
j’ai senti, aussi, le yin m’envahir quelque peu, en bas,
le mouvement semblait s’enrouler de soie,
mon bassin s’est alangui, aussi,
une vague envie d’onduler,
de me sentir de plus en plus lascif
cela n’a duré qu’une fraction de seconde
car j’étais encore dans mon atterrissage, chez moi,
de retour d’une journée de travail, sur les lieux-même,
en présentiel, comme c’est à la mode de dire , de nos jours
revenu, chargé comme une mule,
les courses dans un cabas,
une bouteille de champagne et des poireaux en dépassant,
dans l’autre main,
un très gros livre, mais alors très très gros,
déniché chez un bouquiniste