l’orgasme semblait comme d’ineffables coups de fouet
qui répandaient de la soie , dans ma chair, sur leur passage
montant les uns après les autres, depuis mon bassin
et à chaque fois que la lanière claquait, son indicible velours,
depuis mes entrailles , jusqu’à dans ma tête,
mon corps se convulsionnait, se contorsionnait, dans tous les sens
cela a duré une bonne trentaine de secondes
où je brûlais de tout mon être,
comme le cul en feu, d’une fusée, au décollage
c’était épique, comme à chaque fois,
comment cela pourrait être autrement,
quand on se retrouve incandescent des pieds à la tête
et jusqu’au plus profond de soi-même,
pour quelques instants?
j’étais vivant, quoi, vraiment vivant,
sentant le grand fleuve invisible de la vie, grondant en moi,
passant irrésistiblement , partout dans ma chair,
emportant tout sur son passage, pour quelques instants