mon corps m’attend, mon corps m’accueille,
un immense bouquet de sensations m’est tendu,
m’entoure, me fait un nid enveloppant
ça y est, je suis au chaud, au frémissant, au soyeux,
une corolles d’ailes battant doucement,
m’effleurant de leurs notes vibrantes
je n’en finis pas de me rendre à tout cela,
je n’en finis pas de m’offrir à tout cela,
je n’en finis pas de céder à tout cela
tout s’écroule tellement soyeusement, sans bruit, autour de moi
un plongeon, lent tournoiement dans la ouate,
la volupté m’aspire, la volupté m’engloutit,
rentre en moi par tous les pores de la peau,
remplace l’air dans mes poumons,
remplace le sang dans mes veines et mes artères
je coule dans un lac sans fond,
le regard vers le haut, voit les grandes orgues de lumière,
disparaitre et apparaitre, en cadence, sous la surface
le soleil est partout, au-dessus du miroir de l’eau,
éblouissement dans le bleu,
des tunnels de lumière dansent,
descendent et remontent, en frémissant