ma quête de sensations, hors des sentiers battus,
est peu à peu devenue un cheminement, une aventure intérieure
mais tant que j’ai pratiqué qu’avec le massage prostatique,
cela restait avant tout,
un perfectionnement dans la succession des orgasmes,
qu’ils soient le plus intense, le plus long, le plus nombreux, possible
et puis de toutes les formes et de toutes les couleurs,
une richesse de variété que seule, la prostate peut proposer
quand je suis passé au mode yin,
faire monter le féminin en soi,
lui permettre de prendre les commandes,
ma quête s’est transformée radicalement,
s’est transformée en une recherche de communion avec mon corps,
de complicité la plus totale avec lui,
sublime possibilité de s’unir intimement à une part de soi-même
de vivre à chaque instant, la sensation de se faire l’amour
ma quête prenait de plus en plus de sens,
je m’en suis rendu compte, peu à peu,
le sens d’un épanouissement dans le plaisir
et de plaisir dans l’épanouissement
durant l’action, tout ce que je recherche, désormais,
c’est faire corps avec ma monture,
me serrer tout contre elle,
sentir son galop, de tout mon être,
le sentir dans chacun de mes muscles,
me sentir dans chacun de ses muscles,
ressentir le contact des sabots tout contre la terre,
ce choc sourd et puissant qui résonne vers les profondeurs
car il touche vraiment la terre, lui, mon corps
moi, je marche tellement loin d’elle,
je me déplace en l’air, quelque part, dans l’invisible,
perché dans une sorte de cabine de pilotage imparfaite,
alors que lui, il communique directement avec le sol,
il le prolonge, même, d’une certaine façon,
il en est un appendice poussé, hors sol
mais néanmoins, toujours capable d’entrer en contact,
ponctuellement, avec lui