#45071
bzo
Participant

hier soir,

mon corps a décidé d’une éjaculation, à un moment donné,

après plusieurs semaines, sans aucune,

après plusieurs semaines, d’une accumulation des énergies, dans le réservoir

et d’une délicieuse montée en puissance,

surtout du côté de la prostate

 

hier soir, me suis mis au lit, j’avais envie de jouir et encore de jouir,

j’avais envie d’une overdose de volupté,

la fièvre du samedi soir

et cela a fonctionné divinement,

j’étais aux anges, le corps frémissant,

haletant, râlant, gémissant, hurlant,

dansant de tout mon être sur le lit, possédé, possédant,

les mains comme des papillons, se posant partout,

repartant immédiatement, plus loin

 

quand tout à coup,

j’ai senti en moi que le sperme allait monter,

que cela allait cracher bientôt,

il y a des signes avant-coureurs dans le bas-ventre qui ne trompent pas,

je me suis bien détendu pour goûter à chaque instant de l’éjaculation

mais finalement, alors que d’habitude, c’est d’une violence rare

qui fait se tordre, se convulsionner, mon corps, dans toutes les directions,

là, ça a été totalement apaisé, calme,

juste un nectar très chaud et soyeux qui m’a envahi,

est monté très tranquillement,

caressant mes boyaux ineffablement, au passage

 

sensation de bien-être, de bonheur rare,

mais aucune trace de l’habituel volcan qui se déchaîne

et qui m’envoie en cent mille morceaux,

aux quatre coins de la pièce

 

ce matin, tout est déjà là, à nouveau,

entre mes cuisses serrées, mes génitaux bien dans leur nid,

prêts pour de nouvelles passes d’armes amoureuses,

ma prostate, un peu plus bas et plus en arrière,

prête aussi, réactive au  quart de tour

 

je me cambre, me redresse, de tout mon corps,

contracte un peu les muscles du périnée,

laisse mes hanches, lascivement,  se mettre en mouvement

et déjà, je suis assis sur mon trône d’ondes,

comme suspendu par une grue dans l’invisible,

me sens pénétrable, pénétré et pénétrant, à l’infini,

comprenne qui pourra

 

sans aucune retenue, je me laisse aller,

à cette sensation de féminin et de masculin qui s’entremêlent,

qui cherchent à s’unir, toujours plus,

les frontières de mon genre  n’existent plus,

le désir est maître et tire les ficelles dans la direction qu’il veut,

je ne suis plus que son pantin, sans volonté

 

je laisse glisser ma main vers la fente, à l’arrière

et enfonce bien lentement deux doigts dedans

mon anus est encore bien lubrifié,

du beurre de karité dont je l’enduis avant de m’endormir,

oh, comme je jouis,

oh comme ils sont bons, ces doigts,

je les sens en moi, qui ont la bougeotte, comme c’est divin,

fouillez, fouillez, farfouillez, ô mes chers bouts de doigts,

allez titiller mes entrailles,

faites-moi se contorsionner et gémir,

alléluia, c’est noël, j’ai le fondement irrésistiblement en feu