#45083
bzo
Participant

les gens de l’antiquité ou du moyen âge,

tout ce qui leur arrivait,

ils y faisaient face, beaucoup plus avec leur imagination qu’avec leur intelligence,

 

si vous vous aventurez dans une forêt, la nuit, dans l’obscurité,

vous allez juste vous sentir mal à l’aise, éventuellement, avoir peur irrationnellement,

votre imagination aura pris le dessus, pendant quelque temps,

vous jouant des tours, de son cru

 

si vous l’aviez fait, cette promenade, il y a 5 siècles,

vous auriez deviné, à tout bout de champ,

des gnomes, des mauvais génies, des dieux, des demi-dieux, de toutes sortes,

entre les branches des arbres

car vous laissez parler votre imagination, sans restrictions, depuis toujours,

vous rationalisez peu

et votre ressenti est tout puissant

 

les gens de l’antiquité, du moyen âge

mais nos enfants aussi,

leur magie est possible,  en grande partie, grâce à  cela,

leur imagination est directement au contact de ce qui leur arrive dans l’instant

sans passer par la filtration, la mise à distance, de leur intellect,

beaucoup de choses sont possibles, ainsi,

des choses parfois bien mystérieuses, parfois bien émouvantes, parfois bien belles,

 

quand on devient un adulte,

il est de mauvais ton de faire un peu trop appel à son imagination,

sauf si on est un artiste, un créatif,

l’adulte réfléchit, se sert de son intelligence,

il ne rêvasse plus, il ne se laisse plus emporter par son imagination,

loin de la réalité

 

loin de la réalité, vraiment?

entre ressentir et imaginer, la frontière peut devenir tellement poreuse

la réalité sensible, voyage main dans la main, avec l’imagination,

est un territoire partagé entre l’esprit et le corps,

leur terrain de jeu

 

le monde qui nous entoure,

est un écrin en trois dimensions avec lequel on interagit,

un écrin qui exerce ses contraintes sur nous, certes,

qui peut vous écrasez aussi, sans merci, bien sur

mais notre réalité sensible est une bulle de réalité,

qui nous est propre à chacun,

ce que nous ressentons, est ce que nous vivons,

pas ce qui est tout autour de nous

ou ce à quoi nous réfléchissons

 

entré en action,

cherchant à établir un lien avec son corps, pour obtenir du plaisir,

l’écoute prolongée en soi,

est une invitation à l’imagination, à entrer dans la danse,

à devenir un terrain de jeu pour le corps

 

se promener en soi, plongé dans l’obscurité du sang,

laisser libre cours à son imagination, à son désir, à son instinct, à ses pulsions,

c’est encourager les monstres délicieux, les monstres ineffables,

à apparaître tout le long du parcours