ma vie en plaisir,
comme si j’avais un appareil à produire des sensations, de la volupté, de la jouissance, en moi,
qui tourne constamment,
chez moi, tout seul, dans mon appartement,
je le mets juste en pause quand il faut que je me concentre sur autre chose
puis je le remets en route,
on reprend, mon corps et moi,
là où l’on s’était arrêté
je le remets en route d’un petit mouvement lascif du cul,
en écartant un peu les cuisses,
en effleurant un sein,
enfin vous voyez ,
après j’enchaîne, je laisse mon corps délirer,
me transformer en liane lascive
les mains sur le clavier, tapant ce texte,
sentez-vous dans mes mots, mes gémissements,
mes râles interminablement doux?
sentez-vous dans mes mots,
cette volupté généralisée, dans ma chair, pour l’instant?
plus bas, je laisse mon bassin jouer tout seul,
fournir de la chaleur soyeuse, frémissante, au reste du corps,
oh comme il y est expert,
comme il me berce de sa douceur soyeuse et chaude,
se disséminant par vagues
je me sens comme un buvard, de tout mon être,
avide d’être imprégné de volupté, constamment,
ineffables moments, les uns après les autres,
quand les vagues voluptueuses me traversent,
imprégnant tout sur leur passage
sensation d’empalement ineffable, toujours, entre mes cuisses,
la fleur d’un vagin, a poussé, par là, dans l’invisible,
a pris ses racines en moi,
vibre pour moi